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 Un genou qui ne veut pas plier - Moïra

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MessageSujet: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 11:50

Scully
Moïra
Nom : Scully Prénom(s) : Moïra. Adèle.  Date et lieu de naissance : Le 09/01/1996 à Boston (Massachusetts)  Nationalité : Irlando-Américaine. Ancienne école et année d'acquisition des ASPIC (ou équivalent) : Ancienne étudiante à Ilvermorny (chez les Oiseaux-Tonnerre).

Pour les étudiants :
Cursus : Actuellement en première année du cursus SUIE dans le but de devenir juriste magique. Confrérie : Soit Fionnlagh pour sa débrouillardise et son pragmatisme ou Alastrina pour son charisme et son -apparente - jovialité. Travail : En complément de ses études (et pour subvenir à ses besoins), elle est barmaid, trois soirs par semaine, à The Olde Brewery Sang : Sang-mêlée, quand bien même on ne trouve guère de trace de moldus dans sa famille depuis bien des générations.

Baguette : Un bois d’Ébène, pour l'affirmation de ses convictions, associée à au Crin de Sombral, sans doute un écho à la perte de son père, qu'elle n'a jamais connu.  Elle mesure 28 centimètres et est très flexible. Épouvantard : Pendant un temps, surtout dans sa jeunesse, l'épouvantard prenait la forme de son premier amour perdu, devenu totalement fou. Patronus Par le passé, son patronus prenait la forme d'un porc-épic. Mais depuis des années, elle n'a pas réussi à en produire un , en tout cas dont la forme soit stable.


Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots. - Emily Dickinson
Caractère
Rencontrer Moïra, c'est d'abord être charmé par son apparente jovialité. En cela, rien d'étonnant car cela a toujours été un de ses traits de caractère principal. Bien évidemment, cela ne signifie pas qu'elle soit toujours de bonne humeur -- loin de là -- mais très jeune, elle a appris à cacher ses émotions négatives et à ne montrer qu'une façade sympathique. Associé à cela, sa diplomatie et surtout, son sens de l'humour à toute épreuve mettent rapidement à l'aise la plupart des personnes qu'elle rencontre et de briser la glace facilement.
Moïra est certes une bonne oreille pour confier ses problèmes, mais elle reste malgré tout très discrète sur sa vie personnelle. Elle ne se confiera pas à des inconnu.e.s, et même à ses amis proches, il sera difficile d'accéder à ses confidences. Ce qui lui vaut de ne pas, ou peu, avoir de vrai.e.s. ami.e.s. Son indépendance et surtout sa capacité d'adaptation à des situations nouvelles l'ont également éloigné de ses anciennes connaissances sorcières, et on dira davantage qu'elle butine de groupe en groupe, sans réellement s'attacher de manière profonde à des individus, comme si elle avait peu de les perdre. Ce qui ne l'empêche pas, quand elle est bien installée, de bien s'intégrer dans un groupe. Curieuse de nature, elle voudra toujours en savoir plus, quitte à verser parfois dans le commérage, sans qu'il soit pour autant malsain.  Si elle n'est pas facilement vexable, elle n'en demeurera pas moins rancunière, particulièrement si on s'attaque à elle et pardonnera ainsi très difficilement à autrui. Ceci étant, cette exigence de vertus et de sincérité s'applique également envers elle et elle s'applique toujours à être au mieux d'elle-même, un côté perfectionniste qui ne lui permet pas toujours de prendre du recul.
Au bar mais aussi dans ses études, elle a la réputation d'être maladroite, ce qui apparaît assez ironique pour une personne travaillant dans la restauration. Même si sa dyspraxie s'est quelque peu calmé en milieu professionnel, il vous est fortement conseillé de ne pas lui confier quelque chose entre ses mains, au risque de le voir rapidement brisé sur le sol. Pour compenser, elle demeure une personne très créative et pleine d'imagination, que ce soit pour créer de nouveaux cocktails à la carte ou pour de nouvelles activités.


Anecdotes
Elle possède pas moins de onze tatouages, dont certains sont intimement liés à son histoire, tandis que d'autres sont purement figuratifs et décoratifs x Elle est allergique au peanut butter et nourrit un profond dégoût pour le poulet frit depuis qu'elle a eu le malheur d'en manger un morceau bien avarié x bien qu'elle ne l'avouera jamais, même sous la torture, son guilty pleasure consiste à regarder des vidéos de décoration, sur les plateformes moldues. x depuis son retour à l'université, elle a arrêté de fumer, une mauvaise habitude qu'elle a pris lors de son arrivée sur le continent britannique et s'est remise au sport - moldu. Car Moïra a une aversion naturelle pour le Quidditch, depuis qu'elle s'est pris un cognard en pleine tête à 13 ans. x Elle n'a jamais connu son père, ou plutôt son géniteur, mais pour elle il a toujours été un héros de guerre, et pour cause : Auror d'exception, mais surtout britannique d'origine, il a payé de sa vie son engagement contre Voldemort pendant la seconde guerre des sorciers. De lui, elle ne conserve que le portrait animé d'un homme souriant, jovial, au regard presque mutin. Un exemple, son exemple. x Tous ses trésors, ses pépites, ses parcelles de vie qu'elle ne souhaite pas oublier, elle les conserve dans une boîte offerte il y a bien longtemps par Keiran, lorsqu'ils étudiaient tous les deux à Ilvermorny. Dotée d'un sortilège invisible d'extension et parée d'inscriptions runiques, celle-ci ne peut s'ouvrir que si Moïra passe son index droit sur la pierre qui constitue le fermoir. Un artefact qu'elle garde précieusement, ainsi que ce qu'il contient : son téléphone moldu, l'article de journal sur la mort d'Henri, la photo de son père et quelques autres bricoles glanées ci et là. x Passionnée de littérature moldue, en particulier de poésie, elle tient régulièrement à jour des carnets de phrases et de poèmes, parfois même de petites histoires que lui inspirent les gens qu'elle croise, ou son environnement. Elle affectionne également particulièrement les Haïku.

Et vous ?
Pseudo/Prénom : Mia Âge : 24 ans. Avis sur le forum : Ou comment vous l'avez trouvé ? Par Bazzart
[/b]
Code:
→ [b]Sophie Turner[/b] x [url=votre_profil]Moira Scully[/url]


Sur le web, je m'appelle Mia (mais on me surnomme souvent Mimi), j'ai 24 ans et je suis étudiante en histoire moderne, à Paris. J'ai commencé le RP en 2009, même si j'ai arrêté depuis 2016 (mon ancien forum s'était désagrégé et je n'avais jamais retrouvé un forum qui me plaise jusqu'au votre  What a Face). Sinon, je suis barmaid à temps partiel les vendredi soir (ce qui tue du coup toute possibilité de soirée CB à mon grand désespoir  hum ). Le codage en général est mon pire ennemi, je pète généralement tout  donc désolée d'avance  mdr  
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 11:50


That’s the best thing a girl can be in this world, a beautiful little fool. - F SCOTT FITZGERALD


4 Juillet 2013 - BOSTON

- Et puis quoi encore ?Vos récentes fréquentations laissent déjà fortement à désirer, jeune fille. Fricoter lors d’un bal non-maj, avec eux, c’est du jamais vu dans la famille, et ce depuis des générations. Reprenez-vous.

La réponse, ou plutôt l’ordre, la sentence, était tombée. Irrévocable.
Haussement de sourcils fortement incrédule, regard outré vers sa mère – ou plutôt devrait-on parler de génitrice. Silence pesant, silence complice, silence coupable. Depuis le remariage de sa mère, cette dernière s’était peu à peu effacée face à cet homme massif, imposant, qu’était Abraxas Piketty. Héritier d’une des grandes familles bourgeoises bostonienne, prétendant à tout va qu’il n’y avait pas plus pur que lui, il inspirait, sinon la crainte, le respect. Et bien évidemment, Abraxas contrôlait tout, rien ne lui échappait. Y compris l’éducation de son premier fils, Arcturus, ni de sa belle-fille, qu’il n’avait pas réellement choisi ni désirée. La réciproque était vraie du reste, Moïra n’avait jamais pu sentir l’homme qui lui faisait face, ni son engeance d’ailleurs, de deux ans son aîné, qui lui avait littéralement pourri la vie pendant sa scolarité, jusqu’à son départ – enfin, l’année précédente. Des années à marcher dans ses pieds, à subir les brimades et remontrances du père et du fils, depuis le choix de sa maison jusqu’à son cercle amical – vous rendez-vous compte, elle avait osé se lier d’amitié avec un lycanthrope ?
Moïra avait longtemps pensé qu’elle finirait par s’accommoder de cette situation, sans doute s’en était-elle persuadé un temps, comme pour tenter de tolérer ce qui se déroulait sous ses yeux et qui la rendait impuissante. Mais elle n’avait plus treize ans, désormais, elle en avait dix-sept. On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans, disait Rimbaud. Et en cette folle soirée du 4 juillet, alors que le continent américain célébrait l’indépendance durement acquise, elle décida qu’elle aussi affronterait son tyran ce soir là. Elle irait au bal, coûte que coûte.

~

Moïra ouvre les yeux difficilement, les plisse pour y décerner le message qui lui est adressé. Elle tente de la déchiffrer rapidement mais l’appareil s’éteint : batterie vide. Elle cherche du regard si son chargeur est visible, mais de toute évidence, elle l’a rangé, comme le reste de ses objets précieux, dans son coffret, qui se trouve caché en lieu sûr. Si ses parents savaient qu’elle utilisait une telle chose, ils en feraient probablement tout un drame. Et adieu les secrets.
Elle tente de se redresser mais se rend bien vite compte que c’est une mauvaise idée, la pièce tangue dangereusement.  Elle attend quelques minutes avant de tenter un nouveau lever. Cette fois ci, elle s’y prend doucement, et bien que groggy, la sensation initiale qui l’avait saisi semble restée, sinon constante, ténue. Son ventre gargouille, elle a faim. Désormais sur ses pattes, elle jette un coup d’oeil dans le grand miroir qui surplombe sa coiffeuse. Il évident qu’elle a passé une nuit agitée et elle a cruellement besoin d’un coup sur le visage et sur le corps. Pourtant, la lueur qui brille dans ses yeux ne laisse elle non plus guère de doute : elle est heureuse, profondément heureuse.

Ah l’amour juvénile, quelle plaie ! aurait pu plaisanter son amie Briséis, si elle l’avait vu ainsi. Mais Briséis habitait à la Nouvelle Orléans, bien loin et même elle ne savait pas les sentiments que Moïra entretenait pour Ethan, ce non-maj sorcier qui habitait à 500 mètres de chez elle. Elle n’y aurait sans doute pas trouvé quelque chose à redire, mais Moïra ne s’épanchait que rarement sur le sujet. Et Ethan méritait bien plus que quelques ragots. Après la soirée – et une partie de la nuit – qu’ils avaient passé, elle en était convaincue.

Une fois sa toilette faite, elle était descendue dans le salon, feignant une panne de réveil pour justifier son réveil tardif. Abraxas était absent et sa mère avait acquiésé, sans poser plus de questions. Cela faisait des années que leur relation, au départ fusionnelle, s’était distendue, n’étant désormais qu’une formalité. Elle ne se confiait pas à sa mère, tout juste lui racontait elle quelques anecdotes d’école, de temps à autre, histoire de maintenir un semblant de proximité.

Son objectif était désormais de trouver un endroit pour charger son téléphone et répondre à Ethan et probablement à ses autres amies qui l’avaient accompagné et qui devaient mourir de savoir comment cela c’était déroulé. Sans donner plus d’explications, la jeune femme était sortie et s’était dirigée vers la bibliothèque municipale non-maj la plus proche. Elle y avait emprunté un livre d’une poétesse connue dont elle appréciait la plume, Emilie Dickinson, et s’était posée près d’une fenêtre, où se trouvait une prise. Peu pressée – elle avait appris à devoir attendre parfois longtemps avoir de pouvoir se « reconnecter » au monde non-sorcier – elle en avait profité pour dévorer la poésie de l’auteure, savourant chaque jeu de mot, chaque ligne. Une fois chargé, elle était sortie prendre l’air, impatiente de voir les messages qu’elle avait reçu.

C’était une avalanche de messages. Si les premiers ne l’avaient guère étonné, les suivants étaient surprenant. Ses amis avaient l’habitude de ne pas la voir répondre souvent – pour justifier cela, elle leur expliquait que sa famille était de la vieille école et ne tolérait pas les portable chez eux, ce qui n’était pas totalement un mensonge. A mesure que les pop se succédaient, elle compris que quelque chose n’allait pas. Non seulement, Ethan ne lui avait envoyé aucun message mais les autres personnes n’en avait pas eu non plus. Il avait disparu. Soudain, le téléphone vibra plus fort et plus longtemps : on l’appelait. Ethan l’appelait. Elle décrocha, tremblotante.

- Allo ?

Au début, personne ne semblait répondre et on aurait pu croire à une fausse manipulation. Mais bientôt, un rire se fit entendre. Un rire amusé, un rire moqueur, un rire sadique, glaçant. Et l’appel se termina, brutalement.
C’est un plaisantin, rien de plus, tenta-t-elle de se rassurer. Ethan avait du perdre son mobile et quelque jeune l’avait ramassé et s’amusait à appeler les contacts de celui ci, dans un but, certes discutable, récréatif. Mais pourquoi, alors, un nœud, une angoisse sourde, se frayait-elle un chemin en elle ? Et pourquoi ce rire désagréable lui semblait étrangement familier ?

15 Octobre 2013 - ILVERMORNY

-   Je crois que ce hibou est pour toi, Mo’… Si tu pouvais t’en occuper, il n’a pas l’air commode.

Perdue dans ses pensées, la jeune femme n’a pas remarqué le hibou grand duc qui la fixe d’un regard perçant, et quelque peu courroucé. Il faut dire qu’elle est peu habituée à recevoir du courrier, autrement que par sa chouette Yvette, qui doit actuellement être en vadrouille.L’animal qui lui fait face lui semble familier, sans qu’elle parvienne néanmoins à l’associer à un maître. Ce qui l’intrigue davantage, néanmoins, c’est ce qu’il tient à la patte. C’est un journal. Mais pas n’importe quel journal, puisqu’il s’agit du Boston Globe. Un journal non-maj. Sans hésitation, Moïra détache de la patte de l’animal le fil qui tient l’épais rouleau de papier et sans plus de précaution, le fourre dans sa besace, sans daigner y jeter un coup d’œil. L’oiseau cligne des yeux et la regarde fixement quelques instant, avant de reprendre son envol. Moïra le regarde s’éloigner puis disparaître, parmi les autres volatiles. Elle n’a pas prononcé un seul mot. Au fond d’elle se joue un Une intuition, macabre, sourde. Autour d’elle, personne ne semble avoir remarqué son trouble, sa camarade est retournée vaquer à ses occupations futiles d’adolescente. C’est un jour maussade d’Octobre comme les autres, tous les étudiants sont concentrés sur leurs cours, leur club.
Moïra se lève, comme si elle avait terminé son repas, et de son pas énergique habituel, elle sort de la salle. Elle n’a pas touché à son assiette, mais de toute façon, elle n’a plus faim. Elle regarde autour d’elle, dans l’espoir d’apercevoir dans la foule compacte d’élèves un visage connu, familier, rassurant.
Personne. Elle n’a jamais été du genre à avoir beaucoup d’amis, en tout cas beaucoup d’amis à qui elle se confiait. Les gens l’apprécient bien comme partenaire de travail, comme épaule sur laquelle pleurer, mais s’ils n’ont généralement pas de mal à être intime avec, c’est une autre paire de manches quand la situation est inversée. Et ceux dont elle est vraiment proches ont quitté les bancs de l’école depuis un moment maintenant. Elle est seule.
Son sac lui apparaît alors comme un immense poids. Mécaniquement, elle marche le plus loin possible de la foule, du monde et se retrouve dans une salle de cours qu’elle sait être inoccupée à cette horaire ci. Il arrive parfois que des étudiants s’y retrouvent, pour pratiquer en groupe des sortilèges – ou pour des activités plus frivoles. Mais pas aussi tôt dans la matinée.
Avec une frénésie presque surprenante, elle pose brutalement son sac sur la table et y plonge sa main pour récupérer son journal. Un léger tremblement fait tressauter sa paupière. Elle l’ignore.
Elle ne trouve pas tout de suite l’Information. Elle parcourt la une du journal et les premières pages, sans comprendre. Personne ne lui aurait envoyé de journal non-maj sans raison, et encore moins sans mot d’accompagnement. Cela ne pouvait avoir qu’une seule signification.
C’est finalement dans la rubrique faits divers que l’Information apparaît. Violente, brutale, cruelle. Moïra ne comprend pas. Ses yeux s’embrument, son souffle se coupe, un voile noir apparaît au-dessus de ses yeux.

Elle sera retrouvée inconsciente, quelques heures plus tard, par un professeur et sa classe. Elle parlera à tout va de surmenage, de malaise vagal. Et tout le monde la croira, bien sûr. Sans doute personne n’a-t-il fait attention à consulter la feuille de papier retrouvée froissée dans sa main.

Le corps du jeune étudiant disparu le 4 juillet retrouvé dans les berges de la Mystic Rivers. Une famille endeuillée. Affaire classée.

SEPTEMBRE 2019 - ORANMORE

- Une vraie pile électrique toi, tu n’arrêtes jamais !

A l’oreille, la remarque aurait pu passer pour un reproche mais Moïra était suffisament avisée pour savoir qu’il s’agissait en réalité d’un compliment déguisé. Cela faisait maintenant six mois qu’elle travaillait au Old Brewery, même si elle n’en était pas à sa première expérience dans la restauration, bien loin de là.
Après ses ASPIC, elle était partie vivre en Irlande, chez ses grands-parents paternels. Ou plutôt, elle avait fui l’Amérique, elle avait fuit les Piketty, leur monstruosité, leur cruauté, leur sens du secret et de la dissimulation. Tout juste était-elle repassée chez elle, un après-midi, prendre quelques affaires. Elle n’avait pas dit adieu, et n’avait jamais reçu le moindre message de leur part. Qu’auraient-ils donc pu dire ? Elle savait ce qui s’était passé, tout du moins, en était-elle persuadée. Mais sans doute était-elle trop lâche, trop apeurée, trop endolorie, pour oser s’opposer. Il aurait fallu trouver des preuves, des témoins. Un pressentiment n'est pas un témoignage crédible, elle-même en avait conscience. Mais l'accumulation de preuves indirecte - la facilité à sortir ce soir là, la disparition étonnante, le rire, le journal livré directement - tout ça ne pouvait signifier qu'une chose : les Piketty savaient. Et qu'il s'agisse du père ou du fils, l'un des deux n'avait visiblement pas supporté de savoir Moïra au contact trop rapproché d'un non-maj. Il avait fallu régler le problème. Discrètement, mais définitivement. Et la douleur, la culpabilité, la honte qui s'étaient manifesté l'avait achevé. Elle avait fui, honteusement, lâchement, silencieusement.
L’air irlandais lui avait fait du bien. Elle qui voulait se faire oublier, mais surtout s’oublier, s’était au contraire trouvé, u côté de cette famille singulièrement différente, plus humble et plus discrète, moins extravagante. Ses grands-parents tenaient eux aussi un restaurant pub. Elle qui ne voulait plus continuer ses études, avait saisit l’occasion de les aider à le tenir, y acquérant ainsi de nombreuses responsabilités mais aussi des connaissances indispensables à la tenue d’un tel établissement. Si une part d’elle était morte avec son innocence, elle y avait trouvé un apaisement et un second souffle.
Mais on peut se mentir à nous-même autant qu’on peut, vient un moment où la douleur revient, repart de plus belle, sans prévenir et généralement sans faire de quartier. Quatre ans après, ses grands-parents mourraient brutalement, terassés par une dragoncelle mal diagnostiquée. Ce deuil s’était ajouté à celui qu’elle avait toujours tâché de refouler, et les problèmes de succession n’avaient fait que renforcer cette mauvaise passe. Dépossédée de son travail, sans guère de ressources à part une modeste part d’héritage, elle reprenait à zéro. Encore.
C’est alors que l’idée avait germé en elle. Jamais elle ne pourrait être commerçante toute sa vie. Elle devait exploiter ce sentiment d’injustice qui la tenaillait depuis des années, en sortir quelque chose de sain, de meilleur, d’utile.
Il fallait reprendre des études. Les réussir. Et ne plus jamais, jamais, jamais, laisser les puissants ou les mauvais s’en tirer. Défendre ceux qui n’en avaient pas les capacités et qui se retrouvaient, comme elle et tant d’autres, à courber l’échine. Elle ne voulait plus courber l’échine. Alors l’université d’Ardfry, malgré le mystère qui entourait sa création, lui était apparue comme une évidence. Bien sûr, elle savait que ce ne serait pas de tout repos, qu’il lui faudrait trouver un rythme, son rythme, entre des études exigeantes et un travail externe, indispensable pour pouvoir assurer sa survie et ses dépenses quotidiennes. Mais elle s’était toujours élevée par l’effort, par l’adversité, si bien que personne ne paraissait voir les doutes et les angoisses qui l’habitaient. Seule son agitation, ou plutôt son énergie, aurait pu éveiller quelques soupçons. Mais elle avait toujours été bonne pour donner le change.


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Willa Lundgren
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 11:52

Bienvenue parmi nous. love
Sophie bave Quel choix !
Bon courage pour ta fiche. plz
Si tu as un souci ou une question, n'hésite surtout pas à contacter le staff, on est là pour ça. danse
Willa Lundgren
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Flynn L. North
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 11:57

Bienvenue parmi nous amour
Comme dit Willa, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas :D Bon courage pour ta fiche, et on espère que tu te plairas ici luv
Flynn L. North
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 12:22

Bienvenue ici Moira *^* Très beau choix de prénom et d'avatar !
J'ai hâte d'en découvrir plus sur ton personnage ♥ ♥
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Tormaigh
Isaak A. Kovalek
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 12:35

Bienvenuuuuuuuue cute

Sophie est toujours un excellent choix, j'ai hâte de voir ça **
Isaak A. Kovalek
Tormaigh
Kieran Rutherford
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Tormaigh

MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 15:00

AMÉRICAINE cul
Bienvenue dans l'american gang ma beauté, bon courage pour ta fiche, s'ils ont pas un trop grand écart d'âge on pourra se trouver un lien d'Ilvermorny love
Kieran Rutherford
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 17:55

Alors déjà, merci à tous et toutes pour vos petits messages de love et de bienvenue ça fait plaisir  amour j'espère que mon personnage vous plaira, au moins autant que votre forum qui m'a happé (alors que j'avais dit pas plus tard qu'hier que je ne RPerai probablement plus jamais  hum  hihi)

J'ai en effet une petite question ! Vu que mon personnage est étudiante mais qu'elle est quand même aussi âgée - enfin, jeune adulte, entendons nous,  est-il envisageable qu'elle puisse avoir un travail à temps partiel ? Je n'ai pas trouvé d'information précise à ce sujet (mais j'ai peut-être pas tout vu) mais j'avais dans l'idée que devant s'assumer seule pour les dépenses courantes, il lui faudrait quand même un petit pécule histoire de pouvoir survivre fuck

Kieran Rutherford a écrit:
AMÉRICAINE cul
Bienvenue dans l'american gang ma beauté, bon courage pour ta fiche, s'ils ont pas un trop grand écart d'âge on pourra se trouver un lien d'Ilvermorny love
Huhuhuuuuuu! Ils n'ont que deux ans d'écart, je pense qu'un lien peut être envisageable, j'ai déjà une petite idée après lecture de ta fiche, attend toi à recevoir un MP d'ici ce soir, quand je me serai posée définitivement pour bien le structurer moustache
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Willa Lundgren
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 17:58


On fera tout pour que tu te plaises ici. love

Pour ta question, pas de soucis pour le boulot à temps partiel ! Il est évident que certains étudiants doivent travailler afin de subvenir à leurs besoins, y'a aucun problème. Faut qu'elle arrive à gérer les cours et le boulot à côté, c'est tout. hihi

Hésite pas si jamais tu as d'autres questions. plz
Willa Lundgren
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 3 Oct - 18:49

Bienvenue ici la jolie. hi
bonne chance pour ta fichette aw
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Maeve Milligan
Messages : 95

Date d'inscription : 05/09/2019

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Habitant

MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyDim 6 Oct - 11:36

Bienvenueee !

J'aime beaucoup ta description personnelle mdr Je suis sûre qu'il y aura des soirées chatbox d'autres soirs aussi aw

Courage pour la fiche ! cutie
Maeve Milligan
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Invité

MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyMer 9 Oct - 11:30

Pouet ! Merci à nouveau pour tous les messages d'accueil.
Suite à un petit soucis de libreoffice, j'ai perdu le reste de ma fiche (aka surtout toute la partie histoire). Je fais au plus vite mais j'aurais un peu de retard sur le délai de base voilà désolée I love you
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Flynn L. North
Messages : 581

Date d'inscription : 23/07/2018

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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyMer 9 Oct - 13:56

Mince x_x Mais sois pas désolée, ça arrive !
T'as encore jusqu'au 16 inclus, tu veux qu'on prolonge un peu ?
Flynn L. North
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Invité

MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyJeu 10 Oct - 8:08

Oh non, le 16 c'est laaargement suffisant, j'étais partie sur un délai d'une semaine pour faire ma fiche donc d'ici une semaine, ça sera laaaargement bon. Merci beaucoup I love you
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra EmptyDim 13 Oct - 15:08

Bienvenuuuuuuuuuuuue !! J'adore ton choix d'avatar **
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MessageSujet: Re: Un genou qui ne veut pas plier - Moïra   Un genou qui ne veut pas plier - Moïra Empty

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