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 ( S - Z ) bitter are the wars between lovers

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Sabal Von Kaersmeeker
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MessageSujet: ( S - Z ) bitter are the wars between lovers   ( S - Z ) bitter are the wars between lovers EmptyMer 16 Oct - 22:44

bitter are the wars between lovers

The devil's on your shoulder. The strangers in your head as if you don't remember, as if you can forget. It's only been a moment, tt's only been a lifetime but tonight you're a stranger. Some silhouette. ± song.


Tu t'adaptes. C'est ce que tu fais, c'est ce que tu as toujours fait.

On t'a mis au monde dans un univers qui t'a inculqué le déguisement, les façades, les masques. Les mensonges à la pelle, de ceux que l'on récolte sans avoir eu à trop creuser. Chaque être ressemble à un écho, le genre de tremblements de vécus qui s'évapore sous tes doigts. Des mains t'ont fait souffrir et tes mains ont souffert. Encore maintenant, encore toujours. Les tremblements qui te reprennent de temps en temps quand ton rythme cardiaque indique une situation stressante. T'aimerais te targuer de ne plus être angoissé par grand chose, que t'en as déjà trop vu pour avoir peur facilement. Mais tu peux pas mentir comme ça. Ce serait comme prétendre savoir respirer sous l'eau après trop de noyades. Non. Tu te noies quand même. Sombre pensée que tu as alors que ton reflet te renvoie l'image que tu donnes de toi. Celle d'un homme qui tire sur l'âge, que l'on ne serait pas surpris de voir craquer tant trop de choses se lisent sur toi, en toi, ton visage, tes yeux, tes épaules, tes attitudes. T'as pas perdu ton mordant, c'est pour ça que t'es encore là et qu'on t'a assigné à la source et la sécurité des étudiants-chercheurs.

T'es un vieux clébard qu'on regarde avec appréhension. Le genre de chien qui mord sans prévenir et que l'on ne voit que trop tard. L'ombre, ton allié. Bref, tu passes une main sur ta barbe blanchie à ses extrémités. Tu te fais vieux, tant pis. Merde, t'es pas immortel.

Inspire. Expire. Tu te retournes et t'empares d'un blouson en cuir sombre que tu passes sur tes épaules. En un tour de clé, tu sors de l'appartement que l'on t'a attribué à ton arrivé à Ardfry. Tu demandais pas plus, t'as même été surpris de la qualité du sommeil en ces murs. Peu de cauchemars, ça te change. Les heures nocturnes sont agitées quand on a passé des années à lire la terreur, la rage ou la haine dans le regard d'êtres traqués. Autant criminel qu'ils aient pu être, les Mangemorts que t'a chassé, tu te souviens de leurs regards. Ceux d'avant la fin. Celui que t'aura un jour, tôt ou tard. Peut-être demain en fait. Mais au moins, toi, tu crèveras pas avec un tatouage de mort sur l'avant bras. Eux, si.

Tu marches sur les pavés qui relient les différentes petites habitations des professeurs, du personnel, de gens comme toi. Ouai, Ardfry c'est vraiment pas Poudlard. C'est...pas Poudlard. Peut-être qu'en venant ici t'attendais de retrouver un peu de ta propre scolarité. Ce ne fut pas le cas, tant mieux peut-être. Tes objectifs restent ainsi clairs et tu réalises que ta jeunesse n'a pas besoin d'être vécue à nouveau. Toi, tu as vécu. C'est à eux, maintenant, de vivre leurs aventures sanguines et merveilleuses. T'es là parce que t'as pas assez bien fait ton taff, t'es là parce que t'es encore utile et que tu sais protéger, tu sais te battre. T'es pas là pour vivre par procuration. Tu as ta vie, et elle te suffit, tu crois. Le bruit de tes pas résonnent tandis que tu te rappelle la lettre arrivée par hibou en début de semaine.

Ce vendredi soir, vous êtes attendu à l'enseigne The Olde Brewery afin d'assister à une réunion ministérielle ayant pour but de révéler les éléments en mission à vos côtés. Il vous est demandé la plus grande discrétion, le lieu étant fréquenté également par des moldus. Vous représentez le Ministère de la Magie, ne l'oubliez pas.

Pour sûr que tu l'oublies pas...
Tu t'octroies une joyeuse marche de santé jusqu'à Oranmore. L'air du soir glisse contre ta peau, tu sens la brise chatouiller tes phalanges. T'as hâte de rencontrer tes coéquipiers. Tu es arrivé il y a peu à l'université alors tu n'as pas eu encore réellement le temps de poser tes marques et t'atteler à ta tâche. Il te fallait d'abord comprendre ce qu'on attend de toi. Et tu sais pas encore vraiment. Peut-être les agents arrivés avant toi, il y a quelques mois ou bien avant, pourront t'aider ? Tu l'espères. Poussant la porte du pub, tu cherches le gérant des yeux. Tu le vois, il te voit, il te salue et tu fais de même en t'avançant vers lui. Tu lui annonces avoir rendez-vous avec des collègues, que c'est une réservation sous le nom "M", te rappelant sans difficulté avoir pensé que ce n'était vraiment pas discret lors de cette mention dans la lettre. Le gérant acquiesce en te signalant que tu es le premier arrivé. Tiens, te voilà surpris. Ce n'est pas plus mal. Le gérant te propose de t'asseoir au comptoir en attendant les autres, ce que tu acceptes avec un sourire amical. Ses pas te mènent jusqu'au comptoir, tu ôtes ta veste, révélant un pull léger de couleur grise. T'as jamais été très couleur, un haut neutre, et ton jean noir typique. Un peu ennuyeux.
- Je vous prendrais un rhum. dis tu à ton interlocuteur une fois celui-ci retourné derrière son comptoir.
Il assimile ta commande et se retourne pour préparer ta boisson. Tu entends la porte s'ouvrir et se refermer. Curieux, tu tournes la tête vers le nouvel arriv...Eh merde.


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Sabal Von Kaersmeeker
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Zephÿr Rosenberg
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MessageSujet: Re: ( S - Z ) bitter are the wars between lovers   ( S - Z ) bitter are the wars between lovers EmptyDim 20 Oct - 21:51


L’Allemand avait passé la journée dans son petit appartement. Un endroit qu’il n’arrivait pas à s’approprier, lui qui avait quitté pourtant l’Allemagne il y a un peu plus de deux ans. Il avait un peu le mal du pays ces derniers temps, le métamorphomage. Ca lui tombait dessus, sans prévenir. En même temps, il n’avait que très peu quitté le pays, avant de venir ici, à Oranmore. La ville en soi ne le dérangeait pas, il aimait son calme. Les moldus, selon lui, n’étaient qu’un simple détail. Contrairement à sa famille, Zephÿr n’avait jamais eu de problèmes avec ls moldus. Il était loin d’apprécier toutes leurs coutumes et leur technologie – il ne comprenait rien aux téléphones portables -, mais ça ne l’empêchait pas de s’entendre avec ceux qu’il avait rencontré en arrivant en Irlande. Vivre parmi eux ne lui faisait donc rien.

Avachi sur son canapé, il n’était pas habillé, pas apprêté, et comptait bien rester ainsi. Le métamorphomage n’avait que peu de jours de « repos » et savait très bien qu’on pouvait l’appeler à n’importe quel moment, pour n’importe quelle raison. Il se redressa pour ranger quelques papiers sur la table basse. Une lettre traînait, légèrement abîmée par toute la paperasse qu’il avait mise par-dessus.

« Eh merde. »

Il avait oublié. Il avait oublié la lettre reçue un peu plus tôt dans la semaine.

Une réunion ministérielle. Dans une putain de brasserie moldue.

Parfois, il se demandait si ses supérieurs se foutaient de sa gueule, ou s’ils le faisaient exprès. Qui faisait une réunion dans un tel endroit ? Remplis de moldus ? Comment allait-il pouvoir rester tranquille, alors que généralement, quand il allait dans un bar, ce n’était jamais pour ressortir frais. Là, vu que c’était sérieux, il allait devoir se limiter. En plus, le métamorphomage était assez friand de la brasserie moldue et y était déjà allé quelques fois. Il ignorait comment on allait l’accueillir en le voyant là-bas, sachant qu’il s’était déjà battu avec un ou deux moldus. En même temps, il avait fait le con. Plusieurs fois. Encore.

L’Allemand allait donc voir avec qui il allait travailler. Il était loin d’avoir hâte de voir de nouvelles têtes. Il la jouait solo, depuis quelques temps maintenant. Bien sûr, de temps à autres, il acceptait de se mettre en duo, quand il n’avait pas vraiment le choix ou que c’était trop dangereux pour qu’il soit seul. Mais bon sang, qu’il détestait dépendre des autres. Zephÿr avait toujours trouvé qu’il était plus simple de faire des erreurs quand il était accompagné, plutôt que seul. C’était peut-être n’importe quoi, mais lui voyait les choses ainsi. Les mauvais souvenirs de sa formation lui revenaient en tête, et ses cheveux étaient devenus rouges. La colère, ou l’émotion qu’il avait le plus de mal à contrôler.

Le métamorphomage soupira, agacé. L’envie de bouger, alors qu’il ne l’avait pas fait de la journée, n’était pas là. C’était une journée qu’il avait considérée off, et évidemment, fallait qu’on le dérange. En plus, il était déjà en retard : la nuit commençait à tomber. En vitesse, il se prépara et en quelques minutes, il était dehors. L’air froid lui fit regretter de ne pas avoir enfilé des habits plus chauds, alors ils se dépêcha de se rendre à la brasserie. Légèrement essoufflé par la marche rapide, il ouvrit la porte qui grinça. Zephÿr sentit quelques regards vers lui, mais n’y prêta aucune attention. Directement, il se dirigea vers le comptoir, saluant le gérant de l’enseigne et échangeant quelques mots. Il l’invita à rejoindre la table réservée pour la réunion. Il ne commanda rien, il préférait la jouer safe ce soir. Et c’est là qu’il le vit.

Cela faisait des années. Il ne savait pas combien, et refusait de compter. Son ego blessé pour une raison stupide, il avait fait le con. Putain, Sabal. Il était loin, très loin, de s’attendre à le voir ici. Il ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise surprise. Il ne savait pas comment l’aborder, après tout ce temps, et vu la façon dont ils se sont quittés. En y repensant, Zephÿr regrettait. Il regrettait toujours trop tard, trop tard pour se faire racheter. Puis, il n’était pas du genre à courir derrière les gens pour se faire pardonner. Il n’assumait que très peu ses conneries. Silencieux, luttant pour contrôler tout ce qu’il ressentait, l’Allemand s’assit sur une chaise, en face de l’Auror. Il ne le regardait pas, il n’osait pas. Pendant un long moment, il fixa la porte, attendant que quelqu’un daigne enfin entrer, pour les rejoindre. Il soupira. « Je ne m’attendais pas à te voir ici. » Il se sentait con, d’être muet comme ça. Il se sentait con tout court. « Ça fait longtemps. » Merci, ducon. Zephÿr n’arrivait pas à parler. Il cherchait ses mots, de quoi alimenter la conversation, mais il ne trouvait pas. Alors, il n’ajouta rien de plus, refusant de prendre le risque de dire n’importe quoi.
Zephÿr Rosenberg
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Sabal Von Kaersmeeker
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MessageSujet: Re: ( S - Z ) bitter are the wars between lovers   ( S - Z ) bitter are the wars between lovers EmptyLun 28 Oct - 13:34

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The devil's on your shoulder. The strangers in your head as if you don't remember, as if you can forget. It's only been a moment, tt's only been a lifetime but tonight you're a stranger. Some silhouette. ± song.


A y réfléchir, tu as plus souvent travaillé en solo qu'en duo. Ou l'inverse. A vrai dire, tu n'as eu que très peu de partenaires, mais tu les as eu sur de longues périodes. Sabal, t'as ce petit quelque chose qui fait qu'on s'attache et qu'on se prend de confiance sans vraiment savoir pourquoi. Enfin, si, on sait pourquoi. Parce qu'au fond t'es une bête née dans les affres de la guerre et ça t'a tellement forgé que t'es pas foutu de perdre un combat. Et si tu te couches, c'est parce qu'on t'a brisé les genoux. Mais le seul moment où tes os craquèrent furent dans ta cellule. Pas avant, et plus jamais par la suite. Oui, le travail en équipe fut une part importante de ta carrière d'Auror. Ça t'a appris plein de choses. La confiance devint nécessaire, et toi qui t'étais juré de ne jamais compter que sur toi-même, t'as bien été obligé de revoir tes principes et tes incertitudes. Tu as du croire en l'autre, tu as du te porter garant d'une autre vie. Vous partiez ensemble, vous reveniez ensemble.

Affronter les immondices du monde à deux, ce n'est pas n'importe quelle collaboration. C'est faire face à des êtres qui ne méritent rien d'autre que l'oubli. C'est devoir ramasser des morceaux d'âmes éparpillées. C'est devoir soigner des plaies répugnantes et apprendre à briser des ensorcellement parfois trop compliqués pour permettre le succès de la mission. Tout ça, à deux. Au final, il n'est même plus question de confiance. C'est ta vie, la sienne, les deux ensemble ou perdues à jamais pour le bien et la protection d'une terre et d'un peuple. Une dévotion sans failles, il n'en faut surtout pas, de failles, de doutes. Sinon, c'est fini. T'es doué pour foncer tête baissée en restant persuadé que tu le fais pour les gentils. Et tu le fais bien. C'est pour ça que t'es resté aussi longtemps sur le terrain sans accumuler les fautes et les échecs. Dans un sens, tes réussites et tes défaites dépendaient beaucoup de ton coéquipier. Tu te rappelles de William, de cette fine équipe que vous formiez. Tant de Mangemorts en fuite rattrapés, tant de vies malsaines mises au silence. Oui, vous étiez bon. Mais pas parfait, la preuve il t'a été retiré au bout d'un moment.

Et puis, tu as frôlé la perfection. La symbiose absolue. Cette déchirure de l'âme en deux partie, une en toi, et l'autre en lui. Ce lui qui te regarde comme on voit un fantôme sans savoir s'il on est heureux ou horrifié. Ce lui qui s'approche, comme on se dirige vers le peloton d’exécution alors que fut un temps ses pas n'étaient jamais assez rapide pour se faufiler entre tes bras. Comme les temps changent, comme les yeux changent. Il te fuit du regard, alors que toi tu le scrute. Ce lui que tu as aimé. Ce lui que tu as protégé. Ce lui avec lequel tu as été si efficace en mission, à la limite de l'impensable, et si intense entre les quatre murs d'une chambre de motel magique.

Zephÿr.

Le voir, ça te fait mal. Tu t'en rend compte à la minute où son odeur cogne contre tes narines. T'as tant essayé de l'oublier. T'avais réussi...t'avais réussi à ne plus penser à ses bras et sa voix. Son irrévocable caractère de merde que t'avais réussi à dompter, enfin, tu croyais. T'as été idiot. Mais pourtant tout prouvait que vous étiez fait pour soigner le monde des criminels ensemble. Bordel de merde. Tu te souviens vaguement de votre rupture, de cette nuit où, après une erreur malencontreuse de sa part la mission avait capoté et où il t'avait fait porter le chapeau. Tu te souviens de cette nuit et de la blessure, celle du cœur, celle dans l'ego et dans ton affection a son encontre. C'était pas ta faute, et tu avais été tenu responsable malgré tout. Foutaises. Tes mots résonnent encore dans ton crâne. Tu l'as insulté, tu l'as maudit, t'as usé ta voix et tes larmes une fois qu'il fut parti. Et voilà qu'il revenait dans ta vie après avoir tout déglingué sans vergognes...
-Je ne m’attendais pas à te voir ici. le silence se brisa. Il te ne regarde toujours pas. Toi, tu le fixes. La mine neutre, le regard à peine assombri. Ça fait longtemps. sa voix ricoche contre tes tympans. Ça te fait mal.
- Qu'est-ce que tu fous là ? c'est tout. C'est tout ce que t'a à dire. Plus te raclerait la gorge avec tant de force que t'en crèverais. Mais allez, un peu, encore un peu de force. Tu crois pas que t'as déjà assez merdé ? Maintenant faut que tu viennes mettre en danger une mission bien plus importante que ta petite personne ?
Tu met un terme à ton jet de venin par le port de ton verre à ta bouche. Une gorgée de rhum. Deux gorgées. Tu reposes le verre, tu sens les palpitations dans ton corps. Celles qui crient que t'a rien pardonné et que si ça fait encore tant mal, c'est parce que t'as rien oublié, rien guérit.


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Sabal Von Kaersmeeker
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Zephÿr Rosenberg
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MessageSujet: Re: ( S - Z ) bitter are the wars between lovers   ( S - Z ) bitter are the wars between lovers EmptySam 9 Nov - 17:12


Les mots lui manquaient. L’Allemand n’avait jamais été doué pour communiquer. Renouer les liens brisés. Ce n’était pas son genre, il avait bien trop de fierté pour cela. Ses sentiments, il avait toujours eu du mal à les gérer. Quand ils prenaient le contrôle, les choses devenaient compliquées pour lui. Zephÿr avait toujours pensé que c’était dû au fait qu’il ne pouvait pas – ou plutôt, n’arrivait pas – à contrôler ce don terrible qu’il avait hérité à la naissance. Dans des moments de doutes, il avait eu envie de se raser le crâne, histoire que ses cheveux ne trahissent pas ses sentiments, ces sentiments qu’il détestait montrer au grand jour. Adolescent, il était exactement pareil. A chercher sans cesse un moyen pour ne rien faire transparaître. Un vrai calvaire. Une mission impossible, il en avait encore la preuve aujourd’hui.

Ses cheveux, c’était ce qui le trahissait, à chaque putain de fois. Son entraînement plus jeune n’avait pas servi à grand-chose : il fallait le dire, il n’avait jamais été doué. Il avait toujours considéré ce don comme une malédiction, et c’est sans doute pour cela qu’il n’avait fait aucun effort pour le maîtriser, à l’époque. Est-ce qu’il le regrettait, une fois adulte ? Amèrement. Zephÿr aimerait être de ceux qui vivent dans un total contrôle de leurs émotions, qui savent les cacher, en jouer. Les choses seraient tellement plus simples pour lui. Qu’il avait pu être con, dans le passé. Mais ça, c’était loin, très loin d’être la première réflexion qu’il se faisait.

Voir Sabal devant lui, c’était plus un choc qu’autre chose. C’était la dernière personne qu’il s’attendait à voir. Le métamorphomage se souvenait, de tout ces moments passés ensemble, à travailler, à partager quelque chose de spécial. Eux, c’était la symbiose parfaite. Celle que l’on ne voit que rarement. Celle qui faisait aimer à Zephÿr, le travail en équipe. Avec Sabal, seulement. Personne d’autre. Plus le temps passait, plus il se sentait bien. Heureux, il avait envie de dire. Quelque chose qui n’était pas arrivé depuis bien trop longtemps. Puis, en une fraction de secondes, l’Allemand avait tout gâché. Encore.

Il sentait le regard de l’Auror sur lui. Bon sang, regarde-le. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Zephÿr lui lança un premier regard. Il pouvait lui poser la même question. Evidemment, il n’en fera rien : il n’est pas stupide au point de chercher la petite bête avec Sabal. Surtout pas quand il entendait le ton qu’il employait avec lui. Le métamorphomage comprenait, malgré lui. Il comprenait, parce qu’il avait merdé, et il serait bête de le nier, devant l’Auror du moins. « Tu crois pas que t'as déjà assez merdé ? Maintenant faut que tu viennes mettre en danger une mission bien plus importante que ta petite personne ? » Zephÿr lâcha un soupir, tout en lui lançant un regard peiné. Pourtant, à travers cette peine, la colère refait surface. Ses cheveux prirent une couleur rougeâtre. Il tentait d’ignorer ce détail.

L’Allemand s’agitait sur sa chaise, tentant de gérer ce flot d’émotions, prêt à le consumer. « Je suis ici uniquement parce qu’on me l’a demandé, figure-toi, pas pour le plaisir. Visiblement, on pense que j'ai ma place dans cette mission. » Que quelqu’un rentre, bon sang. Il le regardait, le fixait, droit dans les yeux. « J’ai merdé dans le passé, c’est sûr, mais on fait tous des erreurs, pas vrai ? Même toi, Sabal. Tout le monde. Alors, si maintenant, t’as envie de régler tes comptes, vas-y, je t’écoute. Ne t’étonne juste pas si je règle les miens aussi par la suite. J’attends. » Bras croisés, avachi sur sa chaise, Zephÿr était sûr de lui, prêt à se défendre. Ses cheveux étaient rouge feu, sa colère – illégitime – réveillée.
Zephÿr Rosenberg
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