Aislinn Cionaodh

Aislinn a tout du cliché de la bibliothécaire. C’est une femme assez froide en apparence, qui a du mal à se confier à des inconnus ou même à de vagues connaissances. Toujours parfaitement organisée, elle a du mal lorsque l’on perturbe sa routine établie dont elle a besoin pour ne pas se laisser emporter dans ses souvenirs. En effet, elle souffre d’hypermnésie, une maladie qui l’empêche d’oublier ce qu’elle vit. Sans faire d’efforts particuliers, elle ne peut faire autrement que de garder en mémoire tout ce qui lui arrive, des détails les plus anodins aux éléments les plus importants. Aucun tri n’est possible. Cela va de pair avec une grande capacité à retenir ce qu’elle lit et apprend. La plupart du temps, il s’agit d’une malédiction plus que d’un don, mais pour son métier de bibliothécaire, il peut avoir ses avantages.

Sa bibliothèque à l’université d’Ardfry est sacrée. Bienveillante avec ses étudiants, elle aime réellement les aider et se montre souvent utile pour leur trouver des ouvrages dont elle est parfois la seule à se souvenir de l’existence et de l’emplacement exact. Néanmoins, malheur à qui abusera de sa gentillesse ou osera ranger un livre au mauvais endroit par flemme de le remettre à sa place, ou encore s’autorisera à rendre un ouvrage en retard. Sa voix calme peut alors se transformer en furie et elle n’hésite pas à donner des lignes à copier aux insolents qui ne respectent pas l’ordre établi dans la bibliothèque, même aux plus âgés d’entre eux.

Son hypermnésie fait d’Aislinn une personne particulièrement rancunière car elle n’oublie jamais ce qui a été dit ou fait, même sous le coup de la colère. Pardonner relève pour elle de l’impossible. Pour cette raison, elle est toujours méfiante lorsqu’il s’agit de créer des liens. Elle vit principalement pour son métier mais garde une forme de curiosité pour ce qu’elle ne connaît pas. Ce n’est pas quelqu’un de casanier ou de peureux, c’est seulement qu’elle a besoin d’une forme de sécurité dans la gestion de sa vie. Les relations avec les autres sont souvent compliquées, déjà parce qu’il lui arrive souvent de se perdre dans ses souvenirs et donc de sembler distraite et dans la lune, ce qui agace plus d’une personne. Sa réputation auprès des étudiants lui importe peu mais elle sait qu’elle passe souvent pour une folle solitaire tout juste bonne à prendre soin de son chat. Les commérages la laissent indifférente, en revanche elle ne supporte pas qu’on lui manque de respect et les injustices peuvent la rendre folle de rage. Sa peau métisse lui a souvent valu des remarques désobligeantes, si bien qu’elle n’hésite pas à se montrer très ferme sur ce genre de sujets. Malgré ses airs parfois stricts et bougons, elle peut se montrer une véritable alliée.

Pour cette raison, elle ne s’est jamais montrée hostile envers les Moldus, qu’elle accueille volontiers avec elle à l’université. Elle aimerait d’ailleurs obtenir le recrutement d’une collègue moldue pour l’aider à gérer le fonds moldu de la bibliothèque et à mieux conseiller les étudiants moldus. En l’absence de cette aide, Aislinn essaie de se former seule depuis quelques semaines au monde moldu et à ses diverses disciplines. Elle a beaucoup d’admiration pour les philosophes moldus ainsi que pour les historiens et s’intéresse à ce que font ses collègues. Elle est donc plutôt favorable à la politique menée par M. Shackelbot puis par Mme. Granger à la tête du Ministère de la Magie et cherche plutôt à s’impliquer dans la coopération entre sorciers et moldus. Observatrice et chercheuse plus qu’actrice, elle n’hésiterait sans doute pas à s’impliquer davantage si on le lui proposait.