Vodka is like water, but with consequences. (Kieran&Lyuba)

Vodka is like water, but with consequences

Kieran & Lyuba

Il avait cherché partout. Absolument partout. Mais impossible de remettre la main sur ses clopes - et ça, ce n’était pas une très bonne nouvelle. Parce que la pleine lune approchait, et qu’il commençait à devenir un peu nerveux. Pas trop, ça va. Généralement, c’était le jour pile qui était le plus critique et où il ne fallait pas trop lui courir sur les nerfs. Mais là, il avait passé une sale nuit, et autant dire que les cours ne l’avaient pas motivé du tout. Il avait besoin de fumer. Genre, vraiment besoin, avant d’imploser. Alors bordel, où étaient passées ses clopes ?! A tous les coups, Isaak était parti avec. Ils avaient fumé la veille, et il les avait mises dans sa poche. Merde merde merde. Ses clopes. Il en avait besoin, maintenant. Mais il était en divination. Hors de question qu’il assiste à cette merde pour récupérer son tabac.

« Putain il soule, je fais quoi moi maintenant… Prend les siennes ? Bah non, c’est lui qui les a, quel coco en carton j’te jure… Garde sa vodka en otage, tu la lui rendras quand il te rendra tes clopes. Génie. J’vais faire ça. »

Une main leste récupéra la flasque de vodka entièrement pleine - Isaak allait faire sa drama queen, comme d’habitude, mais eh, fallait pas lui tirer ses clopes - et la rangea dans une poche. Il espérait juste que ce ne soit pas sa dernière. Vraie vodka de Russie, non mais tu te rends compte Kieran, c’est autre chose que la merde qu’on trouve en Amérique ! Bah. Il lui en rachèterait, et puis voilà. Ça ne devait pas coûter si cher que ça, surtout avec une université internationale si proche, non ? Il verrait bien. Rapidement, il envoya un texto à Isaak, pour l’insulter d’abord, l’informer de la prise en otage de sa vodka, lui souhaiter un bon cours de divination, espérer qu’il ne prédirait pas sa mort dans les entrailles de pigeon, et, finalement, l’inonder de petits cœurs. T’es le pire des connards, mon frère. J’adore vraiment être toi. Avec un dernier ricanement, l’homme-loup quitta la chambre pour chercher une occupation.

Enfin, son occupation était toute trouvée. Tu vas bosser, quoi. Exactement. Ce n’est pas qu’ils avaient déjà des devoirs, quelque chose de perturbant pour quelqu’un qui est lancé dans la vie active depuis huit ans, mais si. Alors il allait les faire dans la bibliothèque. Pas dans la bibliothèque, je veux rester dehors. Alors il allait les faire dehors. Merci. Pas de quoi. Dehors, c’était bien aussi. Il ne faisait pas trop froid - bonne blague. - et il serait mieux en plein air, surtout si ça pouvait faire plaisir au loup. Alors mains dans les poches, il déboula dans le parc pour chercher un endroit calme où il pourrait s’étaler sans gêner personne et sans être dérangé. Sauf si… Ça sent le tabac. Changement de programme. Obliquant, suivant l’odeur, il en trouva rapidement la source, à savoir une fille de son cursus. Lyuba, je l’aime bien elle. En plus, une russe. Avec un peu de chance, elle accepterait un échange - ou un partage, fais connaissance avec les autres, chien stupide. Ouais, ouais, ok. Va pour un partage.

« Salut Lyuba, engagea-t-il sans tourner autour du pot. T’as des clopes, moi de la vodka. Il sortit la flasque de sa poche pour montrer qu’il ne mentait pas. Vraie vodka de Russie, selon son vrai propriétaire, à qui je l’ai chipée parce qu’il s’est barré en cours avec mes clopes. Du coup… Valeurs communistes, et on partage ? »

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