Sujet: Si vis pacem para bellum. (Kieran&William) Jeu 24 Oct - 12:09
Si vis pacem para bellum
Kieran & William
Ce crétin me fatigue. L’américain ne fit aucun commentaire, mais le loup sentit qu’il n’était pas le seul à être agacé. Pour l’un comme pour l’autre, c’était déjà assez frustrant de devoir reprendre les bases en sortilèges, mais il était très clair que tout le monde n’était pas au même niveau. Certains - comme lui, sans fausse modestie - étaient très bons, d’autres fluctuaient, et quelques-uns n’avaient pas leurs ASPIC en sortilèges, forçant le professeur à tout reprendre depuis le début pour mettre tout le monde au même niveau. Alors oui, c’était agaçant. Mais compréhensible. Ce qui était moins compréhensible, c’était l’attitude supérieure de certains. Comme l’autre crétin, là. Le regard glacial de l’américain ne bougea pas, mais l’attention du loup se porta sur ledit crétin, un rouquin qui réussissait ses sorts sans trop forcer et qui se donnait des airs d’arrogant supérieur qu’il avait très envie de lui faire ravaler. Il va lâcher un commentaire. L’instinct du loup était bon, parce que ça ne rata pas.
« Monsieur ? Le professeur se tourna vers l’élève et Kieran retint un soupir. Mais sérieux mets-la en veilleuse tu soules tout le monde. Selon mon père, ce n’est pas comme ça que le sortilège de désillusion marche. »
Oh bah si papounet l’a dit, hein… Assis à côté de lui, Isaak laissa échapper un bref soupir discret, repris en écho par le loup dans l’esprit de l’américain qui esquissa l’ombre d’un sourire l’espace d’une légère seconde. Il ne pouvait même pas se permettre un commentaire, déjà parce qu’il était étudiant et qu’il n’avait pas envie de s’attirer le courroux du prof, et ensuite parce que ledit papounet était apparemment très fort en sortilèges, raison pour laquelle fiston se permettait de la ramener en plein cours. Ouais fin s’il est si fort que ça, pourquoi il est pas prof de sortilèges ici alors qu’ils recrutent que les meilleurs ? Le mépris du loup coulait dans son esprit sans trop de difficultés puisque Kieran pensait la même chose. Cependant, le prof ne se laissa pas impressionner pour autant. Doucement, l’américain tapa dans les côtes d’Isaak pour le forcer à lever les yeux, qu’il assiste à l’exécution publique de l’autre andouille.
« Oh ! Du coup vous préférez écouter votre père, qui n'a jamais eu à utiliser ce sort pour cacher des dizaines de personnes des mangemorts ? C'est votre choix. J'espère que vos camarades ne feront pas de même. »
Il y eut un léger flottement dans la salle, et tous les regards se tournèrent vers le prof. Même le loup si caustique en avait perdu l’envie de rire. Attends il a dit quoi là ?! Mais ils avaient tous très bien entendu. Pendant la deuxième guerre des sorciers, leur prof avait rejoint le camp des résistants et avait utilisé son savoir pour cacher et protéger des gens chassés par les mangemorts. Wow. Oui, voilà, il n’aurait pas dit mieux. Wow. Même l’autre rouquin en avait fermé son clapet, pâlissant même un peu. Sans doute que papounet ne s’était pas battu dans le même camp, voire ne s’était pas battu du tout. Kieran ne pouvait rien dire, ses parents ne s’étaient pas battus. Ouais mais ils sont américains, et maman est une non-maj, elle n’était même pas au courant de la guerre. Ce fut sans autre interruption que le cours reprit, puis se termina tranquillement, et à la fin de celui-ci, l’américain avait une idée bien précise en tête.
« Tu viens, Kieran ? » « Nan, pas de suite, j’ai un truc à faire. » « Neeeeeerd. » « Tu t’en plains pas quand je t’explique l’étude des runes… »
Mouché, Isaak ne put qu’en rire, avant de s’en aller en le laissant derrière. Mais eh, la culture générale n’attend jamais, surtout quand il pouvait poser des questions à un vrai résistant plutôt que de s’abîmer les yeux dans des bouquins qui disaient tous la même chose. Et alors que tout le monde s’en va, lui c’est vers le prof qu’il se dirige. Mais franchement, qui ça surprend ? Le loup-garou est en SOUPE et ce n’est pas un secret qu’il s’intéresse à l’histoire. Bon, le prof ne doit peut-être pas le savoir, vu qu’il a beaucoup trop d’étudiants à gérer, mais voilà.
« Monsieur ? Le prof lève la tête vers lui - littéralement, puisque Kieran fait quasiment deux mètres, oups. Je voudrais pas vous déranger hein… Mais il aime beaucoup trop l’histoire pour laisser passer une opportunité comme ça. Vous avez vraiment fait partie de la résistance ? Léger silence - très respectueux. Wow. » [HRP - Je précise, sait-on jamais, je fais parler William avec l'accord de ce dernier ~]
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Kieran Rutherford
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Sujet: Re: Si vis pacem para bellum. (Kieran&William) Ven 25 Oct - 2:10
Même pour un rouquin il était bien palot. William pouvait voir le rythme cardiaque du jeune arrogant s'accélérer et deviner sa bouche devenir pâteuse. Le professeur avait beau voir gagné le débat, être en position de dominant ce morveux l'avait mis hors de lui. Pendant les quelques secondes où tous les élèves dans la salle de classe le fixait avec surprise et/ou stupeur, il pouvait entendre son cœur battre dans ses oreilles. Il hésita à lancer un sort de Langue-de-Plomb afin de faire comprendre à cet hypocrite qu'il devait apprendre à se taire. Ou bien il pouvait le pendre au plafond. Ou le propulser par la fenêtre. Dans un demi-tour presque militaire William balaya ces envies de sévices corporel et tout cette interruption, profitant du calme de la classe pour reprendre son exposé sur les charmes de dissimulation.
La fin du cours résonna dans la salle, et les élèves ne se firent pas prier pour déguerpir. William avait même l'impression qu'ils sortaient plus vite qu'à l'accoutumée. Le rouquin semblait prendre son temps cependant, mais il accéléra quand son regard croisa celui du professeur. Qu'il se plaigne, ça me donnera une raison de l'envoyer faire une visite du lac. William retira sa cape de professeur et l'envoya s'accrocher à un porte manteau d'un coup sec de baguette et commença à ranger ses propres affaires dans sa sacoche en cuir. Mais une ombre sembla se poser sur lui. Oh la barbe de Merlin qu'il est grand !
Monsieur ?... Je voudrais pas vous déranger hein… Vous avez vraiment fait partie de la résistance ?...Wow.
Certes William n'était pas dupe sur la taille de Keiran, mais ça doit être la première fois qu'il le voit d'aussi près. Le grand brun avait l'habitude de se faire discret et ne se faisait pas remarquer en entrant ou sortant de la salle de cours. Mais le professeur se retrouvait quelque peu perplexe envers l'intérêt de son élève. Là où la plupart de ses camarades avaient presque peur lui semblait... curieux. Hmm... En effet. dit-il avec un sourire fugace. D'où ma connaissance en sortilège de dissimulation. Ajouta William après un très léger silence. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous Kieran ?
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Tormaigh
Sujet: Re: Si vis pacem para bellum. (Kieran&William) Sam 26 Oct - 16:43
Si vis pacem para bellum
Kieran & William
Est-ce qu’il était trop curieux ? Apparemment pas. Le prof avait l’air de bien prendre cette interruption, peut-être parce qu’il y avait mis les formes, lui. Pas comme l’autre crétin arrogant. Le sourire de l’adulte se fait énigmatique, et il ne le chasse toujours pas. C’est déjà bon signe, s’il n’était pas agacé par son intérêt, ça montrait que ce n’était pas déplacé. Finalement, le prof répond. Oui, il a fait partie de la résistance, d’où sa connaissance du sortilège de désillusion. Je me répète, mais wow. C’était autre chose que d’offrir un bout de canapé aux loups-garous américains qui cherchaient un logement provisoire le temps de pouvoir se loger seuls, loups-garous à qui il faisait comprendre, poliment mais fermement, qu’ils n’étaient pas les bienvenus pendant la pleine lune pour ne pas mettre Isaak en danger. Mais le prof continue de parler, et le fait qu’il connaisse son prénom perturba un peu l’étudiant.
« Je suis en cursus SOUPE, et actuellement, en histoire de la magie, on travaille sur cette période, sans doute pour traumatiser les idiots qui pourraient avoir la même idée. »
Et des idiots, il y en avait. Pas mal de gosses d’anciens mangemorts rêvaient de cette occasion ratée, comme si l’histoire ne leur avait rien appris. Entre la chute des mangemorts et celle des nazis - point Godwin - l’histoire montrait pourtant qu’il était très rare que l’obscurantisme l’emporte. Laisse-les rêver. Il y a des Aurors partout à cause de la source, ils doivent les tenir à l’œil. Le prof de sortilèges aussi devait les tenir à l’œil, sans doute. Ancien résistant, il ne s’était pas déplacé que pour enseigner. La source devait être à la base de nombreuses convoitises, alors il s’assurait de tenir les gosses de mangemorts à l’œil quand les Aurors ne le pouvaient pas. De son sac, il sortit un livre un peu écorné - merci les achats d’occasion - pour le tendre à son prof.
« On lit ça, en ce moment, mais il y a une grosse différence entre lire un livre et avoir le récit d’un héros de guerre, dit-il sans chercher à le flatter. Donc si vous avez le temps - et l’envie bien entendu - j’aimerais bien vous poser quelques questions. Enfin, si vous êtes d’accord, bien sûr, je ne voudrais pas m’imposer. »
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Kieran Rutherford
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Sujet: Re: Si vis pacem para bellum. (Kieran&William) Mer 30 Oct - 23:57
Je suis en cursus SOUPE, et actuellement, en histoire de la magie, on travaille sur cette période, sans doute pour traumatiser les idiots qui pourraient avoir la même idée.
Il faisait parti de l'Histoire désormais. C'était y à peine 20 ans, et pourtant toute cette période était déjà presque oubliée. Tant oubliée qu'il fallait l'étudier. Comme si elle était finie. Pour le grand public cette guerre avait pris fin à la bataille de Poudlard en ignorant les traques et les procès qui avaient suivis. Et de nos temps des mages noirs vivent encore une vie bien trop douce. Meh... Encore un soucis de mémoire de la part du Ministère. Pourtant la première ministre est bien une vétéran non ? Ou peut être que le peuple sorcier est bien trop habitué à oublier sitôt qu'une page de leur histoire se tourne.
Les seuls qui seront traumatisés par ce qui s'est passé durant cette guerre ne sont pas les futurs Mangemorts. Mais au moins ça peut expliquer pourquoi tout cela s'est produit. Dit-il en s'asseyant, invitant Kieran à faire de même après que ce dernier lui tendit son livre d'étude.
William feuilleta rapidement l'ouvrage, cherchant un nom qui lui aurait été familier. Peut être quelqu'un avait écrit ses mémoires. Mais ce livre ne semblait qu'être un résumé fait par quelqu'un d'extérieur au conflit, surement fait à posteriori. Il le rendit assez rapidement à Kieran.
Donc si vous avez le temps - et l’envie bien entendu - j’aimerais bien vous poser quelques questions. Enfin, si vous êtes d’accord, bien sûr, je ne voudrais pas m’imposer.
Faites donc. Je n'ai rien de prévu avant le prochain cours.
C'était amusant de voir l'étudiant si massif physiquement être si hésitant sur ses mots. A l'instar de William qui étant plus petit lui mais qui parlait avec assurance et autorité. William se versa un café encore bien chaud de son thermos posé sur son bureau et indiqua par geste à Keiran qu'il était le bienvenu à faire de même. Lorsque le café lui brûla la langue il fut prit d'une grimace de douleur et, comme par rage, envoya un sortilège fermer la porte de sa salle de classe. Il n'était pas question d'être dérangé.
Vous avez un sujet particulier dont vous aimeriez parler ?
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Sujet: Re: Si vis pacem para bellum. (Kieran&William)