“Une bibliothèque est un sanctuaire de la pensée pure.”
Breaktime
Depuis 2 ans, les journées se suivaient et se ressemblaient. Il se levait, venait travailler toute la journée à nettoyer l’immense endroit. Une tâche qui n’en finirait jamais car devant être sans cesse répétée. Puis il rentrait.
Il aurait pu se faciliter la vie et faire la plus grosse partie du travail à coup de baguette mais Will, mêe sil avait passé les tests d’aptitude, n’était plus vraiment à l’aise avec l’instrument magique dans les mains. Il avait toujours peur de provoquer une catastrophe par accident. Alors il nettoyait, réparait et entretenait de manière manuelle. Ce n’était pas plus mal dans le fond, cela l’empêchait de trop cogiter et l’épuisait assez pour qu’il s’écroule facilement de fatigue en rentrant.
La matinée touchait à sa fin et Will repositionnait un cadre contre le mur d’un des couloirs menant à la bibliothèque quand un petit groupe d’étudiants se glissa derrière lui discrètement avant de crier un bon coup pour le faire sursauter.
De part son handicap, William réagissait toujours, même quand les personnes n’avaient pas autrement tenté d’être discrètes, et cela amusait certains étudiants qui adoraient lui faire des crasses.
Sous le choc de la surprise, William lâcha le tableau qui tomba au sol, ce qui brisa le cadre en vieux bois sous les rires des élèves.
Bandes d’idiots… Marmonna Will en fixant le résultat à ses pieds. Commentaire qui déplut clairement à un élève faisant presque la même taille que lui, ce qui frôlait l’exploit, William mesurant déjà 1m91. Le jeune plaqua alors violemment Will au mur et l’ancien Auror ne pu que laisser faire en pestant intérieurement. Avant, jamais personne n’avait pu avoir ainsi le dessus sur lui sans se faire retourner immédiatement. Maintenant, il était incapable de se défendre.
Venant de l’idiot de la fac, c’est plutôt ironique, lança le jeune dont le faciès rappelait à Will celui d’un sanglier. Et en attendant, la bande d’idiots ne finira pas sa vie à récurer les chiottes !
Il relâcha alors Will et le petit groupe reparti en riant et en traitant encore Will d’idiot à de nombreuses reprises. Suis pas un idiot…, se contenta de murmurer Will d’appuyer le cadre fendu contre le mur. Il irait chercher de quoi le réparer après sa pause.
Son point de chute se trouvait qu’à quelques mètres dans le même couloir : la bibliothèque, son sanctuaire, et il s’y dirigea en enfonçant les mains dans les poches de son jeans usé, la tête baissée comme pour se concentrer sur où il mettait les pieds au lieu de regarder devant lui.
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Sujet: Re: Breaktime feat Flynn Mer 13 Nov - 15:32
Breaktime
Son estomac commence à lui rappeler sa présence, la fin de matinée approchant. Ça fait un moment qu’il est là, à prendre des notes, à faire des plans, à fouiller ouvrage sur ouvrage. Au début, c’était de la curiosité, une simple envie de lire et de découvrir. Et puis il était tombé sur un passage en particulier, et ça l’a inspiré. Il ne s’est pas arrêté depuis. Il en a profité, les élèves majoritairement en cours à ces heures-là, la bibliothèque assez calme pour qu’il puisse réfléchir. Elle est loin, l’époque où il était de ceux qui, parfois, gênaient ceux qui s’y trouvaient, pour peu que la raison du bruit lui permette de se vanter auprès de la demoiselle du moment.
Son regard se porte sur sa montre et il soupire, puis s’étire sur toute la hauteur que sa position assise lui permet. Certaines de ses vertèbres claquent et il regrette un peu sa posture penchée jusque-là, celle qui lui laisse un mal de dos qui ne passera que dans l’après-midi. Le Lion se relève, attrape quelques bouquins qui reposent sur la table qu’il squatte depuis qu’il est arrivé, et commence à parcourir les rayons pour les ranger. Il n’a pas trop peur de laisser ses affaires derrière pour l’instant, il sait l’endroit bien surveillé. Il aurait eu toutes les peines du monde à reproduire ses exploits ici, si telle avait été son idée. Aislinn l’aurait sûrement épinglé au mur.
Il n’est qu’à la moitié de son rangement, des livres encore dans les bras et des mèches s’échappant de sa queue de cheval, quand son chemin croise celui du concierge, son héros d’une époque. Tête baissée, cheveux blonds qui lui tombent devant le visage, mains dans les poches, il semble tassé sur lui-même, comme pour se faire le plus petit possible. Sourcil haussé, l’ancien Rouge et Or regarde son frère de maison avec curiosité et une pointe d’inquiétude. Il devrait le laisser aller, le laisser avancer et se poser. Il n’y a peut-être rien du tout. Il n’est peut-être simplement pas d’humeur. Flynn devrait ne pas s’attarder dessus, l’autre n’ayant peut-être pas envie d’en parler. Mais ce genre de chose, c’est plus fort que lui. Au pire, il lui dira que ça va, ou qu’il préfère ne pas aborder le sujet, et à ce moment-là, l’Anglais n’insistera pas. Surement. Peut-être. Il verra, ça dépend de s’il parvient à le convaincre ou non. « William ? Tout va bien ? » Son ton est suffisamment bas pour ne pas attirer l’attention de la bibliothécaire, mais assez haut pour faire se lever une, deux têtes, un peu plus loin.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Breaktime feat Flynn Lun 18 Nov - 11:25
“Une bibliothèque est un sanctuaire de la pensée pure.”
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La bibliothèque avait toujours été son refuge de prédilection. Déjà enfant, il pouvait s’enfermer des heures dans la grande bibliothèque de la demeure familiale. Une fois à Poudlard, si on le cherchait, c’était aussi à la bibliothèque que l’on avait le plus de chance de le trouver. Il y allait pour lire, pour s’instruire mais aussi parfois quand il avait besoin de s’isoler. C’était l’avantage des bibliothèques, il y régnait toujours une atmosphère apaisante à ses yeux. Et peu importe où elle se trouvait, dans une école ou dans une grande demeure familiale le respect et le silence était toujours de mise, allez savoir pourquoi. Quoi qu’il en soit, William avait toujours vécu entouré de livres.
Il avançait un peu au hasard des rayons quand il entendit une vois familière l’apostropher. Relevant la tête, il souffla sur les mèches blondes qui lui retombaient devant les yeux pour observer Flynn et les deux trois têtes s’étant retournées avant de descendre à nouveau sur leurs ouvrages respectifs.
En guise de première réponse, Will se contenta d’hausser les épaules.
Est-ce qu’il allait bien ? Bonne question… Pour être franc, il préférait ne pas trop se poser dessus justement. Il était en vie et encore parfaitement autonome, alors c’est que cela allait non ?
Finalement il poussa un petit soupire en appuyant son épaule contre l’une des lourdes étagères de livres.
Mon ancien boulot me manque…, lâcha-t-il dans un souffle avant que son regard ne se perde sur le sol. Mon ancienne vie me manque…, admit-il à voix basse avant de relever juste son regard sur Flynn, le regardant au travers la mèche qui lui retombait à nouveau devant les yeux et ses lèvres dessinant un léger petit sourire.
William n’était pas du genre à pleurer sur son sort indéfiniment. Quand il avait prit conscience de l’étendue de ses handicapes après son accident, il avait ressentit une colère comme il en avait jamais ressentit de toute sa vie avant cela. Il était furieux, emplit de rage. Puis il y avait eu la dépression, surtout lorsque son propre père l’avait repoussé. Et même s’il avait remonté la rampe depuis et qu’il s’était fait une raison, passer d’Auror à la carrière plus que prometteuse à idiot du coin, c’était quand même parfois rude.
Il haussa une nouvelle foi des épaules en se décollant de l’étagère avant de faire quelques pas. Mais c’est la vie ! J’aurai pu être un légume alors… J’ai de la chance… Je crois…
A peine avait-il fini sa phrase qu’il vint se prendre dans un chariot et fit tomber une pile de livre, faisant se retourner toutes les têtes.
Oups…
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Sujet: Re: Breaktime feat Flynn Lun 25 Nov - 14:55
Breaktime
Un haussement d’épaule. La réponse vague par excellence, celle qui veut tout et rien dire à la fois. Il récupère un haussement de sourcil en échange, celui qui trahit une curiosité un peu plus poussée, celui qui incite à expliciter. Première réponse, un soupir, discret mais trahissant une pointe de lassitude. Puis les mots, enfin. « Mon ancien boulot me manque… » Les yeux de William viennent se perdre sur le sol, manquant le mouvement de tête du Lion qui penche cette dernière. « Mon ancienne vie me manque… » Il a la voix presque faible d’un enfant qui doute pouvoir dire ce qui lui traverse la tête. Le sourire qui danse sur ses lèvres tandis que leurs regards se croisent de nouveau tranche particulièrement avec tout le reste, laissant Flynn douter de sa sincérité. Le seul sourire qui conviendrait à ces propos, c’est un sourire de tristesse. C’est sûrement ce que c’est, d’ailleurs. Peut-être qu’il projette un peu lui-même ses sentiments, mais c’est ce que ça semble être.
Le concierge s’éloigne de la bibliothèque qui lui servait d’appui jusque là, reprenant. « Mais c’est la vie ! J’aurai pu être un légume alors… J’ai de la chance… Je crois… » Le plus jeune des deux serre les mâchoires en l’entendant. A la fois par compréhension - après tout, n’a-t-il pas lui-même failli mal terminer ? Mort ? Handicapé à vie ? Certes, son cerveau n’a jamais été touché, alors la comparaison est moindre, mais il a une idée de ce que l’autre Anglais peut ressentir quand il dit que son ancienne vie lui manque - et par ce qui semble être une pointe d’irritation qu’il ne s’explique pas réellement. Que peut-il dire ? Oui, c’est la vie. Des fois, les choses tournent pour le pire et revenir en arrière est impossible. Pour lui, c’est une porte qui s’est fermée. Pour William, c’est bien plus que ça. Mais il n’a pas besoin de pitié, pas besoin qu’on le regarde avec cette lueur triste dans le regard quand il en parle. De la colère. De la frustration. De la rage contre ce qui détruit une vie sans rien laisser en retour. C’est ça, qui le gagne doucement, qu’il contrôle parfaitement pour l’instant, mais qui se fait sa place avec une facilité déconcertante chez lui.
« Oups… » C’est davantage ce mot que le bruit que les livres ont fait en tombant sur le sol, qui le fait réaliser ce qui vient de se passer. Sans un mot, il s’accroupit pour les rassembler et les ramasser, ignorant les personnes qui s’attardent sur leur échange avec ce qui ressemble à de l’agacement. Comme si ça ne leur était jamais arrivé. Il sait les chariots particulièrement branlants quand ils sont pleins à ce point, le moindre contact avec eux menaçant de faire chuter une bonne partie de leur cargaison. Ce n’est qu’un accident de plus, et aucun des ouvrages ne semble avoir souffert de celui-ci, ce qui n’empêche nullement Flynn de les épousseter un par un, à chaque fois qu’il en a un entre les mains. « Ça aurait pu être pire, oui... » Il ne sait pas exactement à propos de qui il parle, là. Surement un peu d’eux deux. « Mais c’est clair que ça doit te changer, ton boulot ici. » Auror, c’est bien plus actif que concierge. Tout le monde le sait. Même ceux qui ne le savent pas doivent s’en douter. « C’est… Plus calme ? » Il est maladroit, il le sait. Il l’a toujours été, avec ce qui est sérieux. Puis il ne sait pas comment aborder le sujet, les questions qu’il peut poser, les propos qu’il peut tenir. Pas par peur de le blesser, mais par peur de l’envahir. Il est le premier à ne pas vouloir qu’on parle de son accident, comment peut-il forcer quelqu’un à aborder le sien ? Ses lèvres se pincent et sa tête fonctionne à cent à l’heure, mais aucun son ne remonte plus sa gorge.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Breaktime feat Flynn Lun 2 Déc - 16:24
“Une bibliothèque est un sanctuaire de la pensée pure.”
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Will n’était pas du genre à se lamenter sur son sort. C’étaient les restes de l’homme buté qu’il avait été par le passé. Ainsi, il n’avait pas fait sa confession dans le but de larmoyer. Ce n’était rien de plus qu’un simple constat. Évidemment qu’il avait préféré sa carrière d’Auror à celle de concierge mais il n’en n’avait pas honte pour autant. Au moins, il ne restait pas à rien faire tout en se contentant de toucher sa rente mensuelle d’invalidité versée par le Ministère en guise de « Goups, désolé… ».
Comme à son habitude, un peu trop focalisé sur ses pensé et sur le souvenir de son altercation dans le couloir un instant plus tôt, William fit preuve de sa nouvelle maladroitesse en heurtant un pauvre chariot de livres innocent qui n’avait rien demander à personne.
Tout comme Flynn, il se pencha pour ramasser les livres et jeta un regard glacial aux quelques personnes poussant des « pschhhht » non loin d’eux et qui se turent instantanément. Will n’avait peut-être plus grand-chose d’un Auror mais avec ses profondes cicatrices, ces cheveux mi-longs, sa très grande taille et ses yeux de la couleur de la glace, il continuait de faire son petit effet, surtout quand il s’agissait d’effrayer ou de mettre mal à l’aise.
Plus calme ?, demanda-t-il en relevant le visage vers Flynn, un genou toujours à terre comme s’il lui faisait sa demande, un sourire amusé sur les lèvres. Pas sûr… Moins dangereux peut-être… Mais plus calme… Non je ne crois pas.
Avec un clin d’œil complice pour Flynn, il se releva et se mit à ranger les livres qu’il avait dans les bras sur le chariot. Mais oui, ça change… J’aurais préféré faire quelque chose un peu plus en rapport… Comme enseigner, reprit-il tranquillement, comme s’il parlait de la météo du jour. Les mots lui sortaient plus facilement quand il était détendu, il butait moins et il semblait les trouver avec plus de facilité ce qui rendait son élocution un peu plus fluide. Comme toi, ajouta-t-il tout en observant le résultat de son empilement de livres. Tu joue plus pro mais tu es… toujours… Eum… Enfin tu sais… Dans le sport et le Quidditch.
Il n’y avait aucun ressentiment dans la voix de William. Il n’était pas jaloux et ne disait clairement pas cela non plus dans le but de blesser son interlocuteur.
Et tu as encore des fans, ajouta-t-il en reposant son regard pétillant sur Flynn. Quand tu es concierge… tu es comme les meubles, les gens t’oublient quand ils ont pas besoin alors j’entend les gens parler… Certaines élèves aiment le Quidditch que depuis leur arrivées ici.
