Nom : Leifsdottir, qui signifie fille de Leif. Prénom(s) : Ashildr de son prénom. Solveig de son deuxième prénom, même si elle ne l'utilise jamais. Date et lieu de naissance : Elle est née à Reykjavík, le 4 Juin 1991. Elle a donc actuellement 28 ans. Nationalité : De nationalité islandaise, elle a grandi dans un petit village à quelques heures de Reykjavík et a oscillé entre ville et campagne toute sa jeunesse. Ancienne école et année d'acquisition des ASPIC (ou équivalent) : Elle est allée à Durmstrang et a obtenu ses ASPIC en 2008. Métier : Ashildr est archéomage. Elle a travaillé plusieurs années pour le corps mondial des archéomages avant d'être envoyée à Oranmore étudier la Source aux côtés de chercheurs venus du monde entier. Sorcier ou moldu : La demoiselle est une sorcière. Sang (pour les sorciers) : La jeune sorcière est de sang-mêlé. Baguette : En bois de sycomore, elle possède en cœur une plume de phénix. Longue de ving-sept centimètres, elle est fine, flexible et souple, et légèrement élastique. Épouvantard : Son épouvantard prend la forme d'une acromentule, ces araignées géantes qui peuplent les forêts, et certains tertres anciens qu'elle a visité de par son métier. Patronus : Son patronus est un chat maine coon, et en tant qu'animagus, elle prend d'ailleurs la même forme.
1991-2002 — I would like to go to Iceland to see the northern lights.
1991, Reykjavik. C’est dans la nuit du 4 Juin que la petite demoiselle pointe le bout de son nez, à la grande joie de ses parents, Leif Haraldson et Solveig Gunnarsdottir, qui ne l’attendaient plus. Enregistrée sous le nom d’Ashildr Leifsdottir, la petite sorcière, née de deux parents sangs-mêlés, commença tranquillement sa vie dans une communauté islandaise pas vraiment perturbée par la présence de magiciens au milieu d’eux - après tout, cela faisait partie de leur folklore, alors ils l’acceptaient sans vraiment se poser de questions. Ce fut les pieds dans les deux mondes qu’Ashildr grandit, dans une maison dans la périphérie de la capitale où magie et technologie se mêlaient ; tout fonctionnait à l’électricité, la télévision tournait presque en permanence, et les livres voletaient paresseusement pour se ranger seuls dans les étagères de la bibliothèque de ses parents. Il ne fit bientôt aucun doute que la petite Ashildr était également une sorcière quand les vêtements qu’elle aimait le moins rapetissaient au moment où on essayait de les lui mettre, quand un monceau de neige tombait du toit pour ensevelir quelqu’un qui l’énervait, ou quand la boîte de cookies qu’elle n’avait pas le droit de prendre lévitait du placard jusqu’à ses mains tendues. Et comme ses parents avant elle, elle irait à Durmstrang, clairement pas l’école la plus proche - Beauxbâtons ou Ilvermorny auraient sans doute été plus adaptée - mais tout de même celle où les sorciers islandais n’étant pas nés-moldus étaient envoyés. Pour la jeune fille, le temps passa lentement, très lentement, jusqu’à ce qu’elle puisse enfin aller à l’école. Sorcière, en décalage avec les moldus auxquels elle ne devait pas révéler son secret magique, elle était mise à l’écart. Enfant unique, elle n’avait ni frère ni sœur avec lequel jouer, et ses parents, l’un professeur d’histoire de la magie à domicile, l’autre consultante historienne pour Gringotts et le ministère islandais, avaient peu de temps à lui consacrer. Quitter l’Islande fut un envol pour la petite fille de onze ans, enfin sortie de sa solitude forcée pour rencontrer des enfants de son âge.
2002-2006 — Please greet the proud sons of Durmstrang !
Durmstrang, école austère cachée dans un pays froid, l’accueillit sans faire d’histoires, et elle se mêla à plusieurs autres élèves sorciers venus d’horizons différents, même si les slaves y étaient une majorité plus qu’écrasante. Sociable, bien que discrète, l’islandaise se fit quelques amis, bien qu’elle soit plus la connaissance sympathique dont on acceptait la présence plus qu’une véritable amie à qui on raconte tout. Elle se fit remarquer cependant, s’opposant avec véhémence à ceux dont l’esprit était trop fermé malgré le vingt-et-unième siècle à peine commencé. Trop faible pour frapper, elle était cependant suffisamment retorse pour attendre avec une patience infinie que le bon moment se présente, lui forgeant une réputation de jeune fille intelligente et quelque peu dangereuse pour ceux faisant l’erreur de la sortir de sa placidité. Alors on la laissait tranquille. Trop silencieuse pour être une menace, trop cynique pour être une victime, elle fit sa scolarité sans trop se faire remarquer. Pas de badge de préfète pour elle, pas de place dans une quelconque équipe de Quidditch non plus, elle se consacrait à ses études, passant ses BUSE avec succès avant d’embrayer vers les métiers de l’histoire de la magie. Mais pas théorique, comme ses parents ; le terrain l’appelait, et elle voulait voyager, découvrir, ressentir. A quinze ans, l’islandaise sortait de sa zone de confort, du cocon de silence qu’elle s’était formée, découvrant les premières amours, mais surtout la magie pure, à la suite d’un pari stupide avec sa copine de l’époque, qui rêvait d’y parvenir mais qui était trop trouillarde pour faire ça sans qu’on l’aide et qu’on lui tienne la main.
2006-2008 — I used to love dogs until I discovered cats.
Animagie. Chez les sorciers, ce mot fait rêver. Et la fille avec qui Ashildr sortait à l’époque en rêvait plus que tout, pensant que cela lui permettrait de mieux comprendre la magie si elle réussissait cet exploit que beaucoup tentaient, et où un certain nombre échouaient. Mais seule ? Alors elle embarqua la jeune islandaise dans son aventure folle, et la jeune fille, amoureuse, laissa l’autre tout préparer, persuadée qu’à deux, elles y arriveraient. Elle rassembla le tout, des fioles aux feuilles, des ailes à la rosée, trouvant même l’endroit où enterrer tout leur barda jusqu’au prochain orage. Si elles commencèrent ensemble, ce fut séparément qu’elles continuèrent, parce que quatre mois après avoir commencé, elles se disputèrent violemment et se séparèrent en très mauvais termes. Ashildr passait trop de temps dans ses études pour valider ses BUSE, et pas assez de temps avec sa petite amie qu’il fallait toujours épauler, toujours rassurer. Mais l’indépendante islandaise ne se voyait pas mère, surtout pas mère de celle qui aurait dû être son égale. Et provoquée par cette dernière - tu n’arriveras jamais à être animagus seule - elle continua par fierté, abandonnant fiole et herbe, rosée et papillon, pour se tourner vers la métamorphose pure. Un chemin plus long, mais moins hasardeux. Il lui fallut deux ans, deux longues années d’un travail acharné et caché, deux ans où ses notes en métamorphose remontèrent en flèche, faisant d’elle la meilleure de l’école, deux ans où, finalement, quelques jours après avoir passé ses derniers ASPIC, elle parvint à se métamorphoser en chat, un maine coon d’une grande beauté. Elle ne s’abaissa jamais à dire à son ex qu’elle y était arrivé, sachant que cette dernière avait abandonné mais continuait d’en rêver. En jetant un œil au registre des animagus déclarés, elle comprendrait bien toute seule qu’Ashildr avait toujours été meilleure qu’elle, et qu’elle n’avait besoin de personne pour réussir.
2008-2011 — If history repeats itself, I am so getting a dinosaur !
Retour en Islande pour la jeune Ashildr, qui a fini sa scolarité. Mais en Islande, que faire ? Durmstrang lui avait ouvert de nouveaux horizons. Elle ne se voyait plus rester sur son île perdue, à apprendre l’histoire aux enfants comme le faisait son père, à conseiller des politiciens et des gobelins comme sa mère. Le chat avait la bougeotte. L’immobilisme islandais ne lui convenait plus. Alors elle prit son mal en patience, et continua ses études auprès du ministère de la magie, se plongeant dans des thèses historiques poussiéreuses qui lui firent bien comprendre qu’il était hors de question qu’elle passe le reste de sa vie à expliquer et réexpliquer des choses mille et une fois réécrites par des centaines d’historiens différents, dont personne ne se souvenait du nom. A force d’études et de travaux, tout en servant des cafés le soir pour payer ses études, ce fut à son tour d’écrire et de présenter une thèse, à l’âge de vingt ans, sur un sujet obscur qui n’intéressait que très peu de monde - la symbologie sorcière nordique vue et interprétée par les moldus - mais qui attira sur elle le regard des très rares archéomages islandais, qui avaient très bien compris où elle voulait en venir. Sa mère réussit à la pistonner, lui permettant de mettre un pas dans le monde de l’archéologie sorcière. Ce fut en tant qu’archéomage assistante qu’elle quitta de nouveau l’Islande quatre ans après son retour, abandonnant les études théoriques pour la pratique sur le terrain aux côtés de toute une équipe internationale. L’histoire de la magie n’était pas l’affaire que d’un seul pays, et les sorciers étaient trop peu nombreux dans le monde pour ne pas mettre en commun leurs ressources et les rares personnes prêtes à se mettre en danger pour en savoir plus sur leur passé trop mystérieux.
2011-2018 — The ancient world was fairly modern for its time.
Elle ne remit que peu les pattes en Islande après ça, trop occupée à voyager à travers le monde, de site de fouilles en chantiers protégés, faisant très rapidement ses armes avant d’être intégrée dans le corps des archéomages, et officiellement mandatée par son gouvernement, badge magique à l’appui. Là où elle était, ce n’était qu’un bout de plastique, une paperasse qui les faisait rire autour du réchaud qu’ils utilisaient pour cuire leur nourriture quand il leur fallait travailler avec les moldus. Elle passa de pays en pays, visitant les tertres nordiques et les anciennes pyramides égyptiennes, les tombeaux grecs et les tombes sumériennes, son œil de chat lui permettant de voir les pièges, son instinct félin la préservant des malédictions, le maine coon dans son âme prenant doucement la place qui lui était dû, son cœur battant en diapason du sien, en un rythme à quatre coups qu’elle seule entendrait jusqu’à son dernier souffle. Mais tandis qu’elle faisait son travail, l’ennui revint. Le passé était intéressant, et le danger, exaltant. Mais quid de l’avenir ? A nouveau, elle ne faisait que remuer de la poussière mille fois remuée, et personne ne se souviendrait d’elle. A moins qu’elle ne fasse une découverte incroyable, comme Howard Carter, mais elle ne se faisait aucune illusion. Ça n’arriverait pas. Et si ça arrivait, le monde sexiste dans lequel elle vivait serait bien plus prompt à retenir le nom d’un homme plutôt que le sien. Le monde, cependant, changeait. Et en 2017, quand quelque chose de magique et d’inconnu éclata dans le ciel d’Irlande pour tuer cinq moldus, quand une femme rassembla autour d’elle une équipe pour étudier le phénomène, la jeune islandaise sauta sur l’occasion. Elle voulait y aller. Et elle irait. Ils pouvaient bien lui dire non, là-haut, ces ronds de cuir qui ne connaissaient de l’histoire que ce qu’ils avaient entendu en cours quand ils faisaient semblant d’écouter. Il se passait quelque chose en Irlande, et elle irait là-bas, dut-elle les souler pendant mille ans.
2018-2019 — If you see the magic in a fairy tale, you can face the future.
Heureusement, elle n’eut pas à insister pendant mille ans. Juste un, en fait. Mais pourquoi le gouvernement islandais aurait-il envoyé une jeune archéomage pour étudier un phénomène magique ? Les scientifiques magiques y étaient plus utiles. Pas la peine d’insister. Mais, bien sûr, elle insistait. Et un jour, les Missi Dominici sortirent de l’ombre, revendiquant leur crime, l’intrusion à Poudlard, la destruction de la légendaire baguette de sureau, la création de la Source. Pour Ashildr, le vent tournait. Ce qui ne devait être qu’un mythe se rattachait du jour au lendemain au domaine de l’histoire passée. Au domaine de l’archéologie. Bref, à son domaine de compétences. Son harcèlement du ministère islandais reprit, plus agressif encore. Ce n’était plus seulement de la science. La magie antique était en jeu. Elle était, après tout, archéomage. Elle avait écrit plusieurs thèses, dont une sur les mythes et la magie. Et puis, sérieusement, l’envoyer sur place, c’était faire preuve de bonne volonté en participant au programme de coopération internationale pour comprendre et neutraliser la Source - et puis, à sa connaissance, il n’y avait pas d’archéomage dans l’équipe, non ? Un historien moldu, aussi diplômé soit-il, avait-il vraiment assez de connaissances pour faire face à l’histoire magique ? Finalement, ils l’envoyèrent. En 2018, l’islandaise refit ses valises et quitta son île pour partir en Irlande, intégrant, après un an de harcèlement acharné, l’équipe internationale qui composait le Comité de Recherches Avancées sur la Sorcellerie et les Sortilèges Étranges. Autant dire qu’après tout ça, l’Islande avait les yeux rivés sur elle… Mais qu’elle était bien déterminée à faire sa part, à se distinguer malgré son jeune âge, et surtout à inscrire son nom dans le futur en étudiant et en comprenant la Source avant qu’elle ne fasse plus de morts.