Sujet: Dog days are over (Flynn) Lun 2 Sep - 14:29
DOG DAYS ARE OVER
Un nouveau départ. C’est de cette façon qu’elle avait décidé de considérer son arrivée à l’université d’Ardfry. Ce changement était plus que nécessaire à ses yeux. Jamais elle n’avait imaginé finir par travailler dans une université, mais bon. C’était un emploi stable, bien mieux que tout ce qu’elle avait pu faire avant. Léger sourire sur les lèvres, Willa s’avançait doucement en dehors de la bâtisse, sa longue robe blanche à manches longues touchant presque le sol, malgré le vent. Elle avait visité l’université qu’une seule fois, lors de son entretien d’embauche. Elle adorait l’Irlande, mais un peu plus encore depuis qu’elle avait découvert Oranmore et ses alentours. La tranquillité, la nature, l’authenticité, la liberté. C’était tout bonnement parfait. Elle avait directement transplané devant l’université, trouvant ce moyen de transport beaucoup plus agréable que la voiture moldue qu’elle a essayé quelque fois en tant que passagère, mais moins agréable que marcher. Elle avait vite abandonné l’idée de venir à pieds, étant donné la distance entre Oranmore et l’Ardfry, et le balai, très peu pour elle. Ravie, elle observait l’espace autour d’elle, la verdure, les plantes. Elle apercevait les serres. Génial. Ses clefs dans la main droite, sa valise dans la gauche, Willa se dirigea vers les appartements, et surtout le sien, son nouveau chez soi. Elle déposa ses affaires, rangea un peu pour éviter de laisser traîner. Son petit cocon lui convenait totalement : elle avait demandé quelque chose de pas trop trop grand mais avec assez d’espace pour y vivre correctement et aisément, afin qu’elle puisse y installer ses plantes, histoire de faire sa propre jungle.
La blonde était installée, tout était très bien. Cette journée avait débuté positivement. Maintenant, il fallait qu’elle aille faire un tour, visiter d’elle-même, s’habituer à l’endroit. La première chose qu’elle se devait de faire, c’est de jeter un coup d’œil aux serres, aux terrains, voir ce qu’il y avait à faire. Elle était plutôt motivée par ce nouveau boulot, bien qu’aujourd’hui, ce n’est que du repérage. Non, ça n’a jamais été sa priorité d’aller se présenter à ses collègues, qui sont eux aussi arrivés le même jour. Willa était loin d’être à l’aise avec les gens qu’elle n’avait jamais vu, d’autant plus qu’ils sont beaucoup à travailler à l’université d’Ardfry. Elle se dirigea donc vers le terrain de Quidditch, pour commencer. Elle gardait les serres pour la fin : c’est ce qui lui prendrait le plus de son temps. Le terrain avait passé un bon moment sans être nettoyé, et bon sang que ça se voyait. Elle ne pouvait que soupirer en voyant son état. Il allait falloir nettoyer le sol, virer les plantes et herbes qui avaient décidé de s’incruster sans y être invités. Même si elle aimait travailler avec ses mains, la magie n’allait pas être de refus pour aider à l’entretien : deux terrains et des serres, elle avait de quoi faire. En plus de gérer tout cela, on lui avait proposé de s’occuper de la chorale : plus jeune, lorsqu’elle était à Poudlard, elle en faisait partie, et avait adoré. La suédoise avait accepté le job sans trop savoir à quoi s’attendre. Il fallait encore qu’elle réussisse à s’organiser dans sa tête, c’était pas gagné.
Accroupie, elle analysait le sol, mordillant l’une des deux longues mèches de ses cheveux. Bon, ok, heureusement qu’elle ne devait rien faire aujourd’hui, parce qu’en imaginant juste tout ce qu’elle avait à faire, sa motivation s’était évaporée.
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Willa Lundgren
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Lun 2 Sep - 15:24
Dog days are over
Ses doigts glissent dans la fourrure de Riannon juste avant qu'elle ne file à sa gamelle, et un soupir rassuré franchit les lèvres de l'Anglais. Il avait peur d'avoir abusé légèrement en demandant à sa patronne de pouvoir s'installer un peu plus tôt avec sa chienne, contrairement à ses collègues qui devaient se présenter le jour précédent la rentrée, mais il ignorait comment la bête à poils réagirait au changement d'habitat, et il se refusait à la laisser seule les premiers jours. Aussi, depuis que Mrs Sabháin lui avait fait parvenir son accord, il n'avait passé de temps qu'avec sa plus fidèle amie, qui refusait les premiers jours de manger normalement. Enfin, quelque chose se débloquait en elle. Enfin, la lueur dans ses yeux semblait se raviver et desserrait quelque chose dans le torse du jeune Lord. Tout irait bien.
Elle ronfle à moitié quand il attrape le long manteau noir qui l'accompagne durant les journées venteuses, et elle ne l'entend pas quand il ferme la porte derrière lui, la verrouillant à double tour avant de se rendre jusqu'au terrain sur lequel il dispensera une partie de ses cours. Distraitement, il attache ses cheveux avec une lanière de cuir rouge qui a vu les années passer, tentant d'éviter que trop de mèches ne se coincent dans ses cils avec le vent marin. Il marmonne un peu dans sa barbe, regrettant quelque peu de ne pas être passé plus tôt : il n'a pas la moindre idée de l'état dans lequel se trouve le terrain, et il espère qu'il n'aura pas trop de boulot de préparation avant demain. Il ne sait déjà pas comment va se passer sa première journée en tant qu'enseignant, et il préférerait vraiment éviter de la débuter sur une mauvaise note. S'il était honnête avec lui-même, il irait même jusqu'à dire que la perspective de ce qui peut se dérouler dans moins de vingt-quatre heures l'angoisse un peu. Mais il ne se l'avouera pas.
Ses premiers coups d’œil quand il arrive le rassurent, et un nouveau soupir remonte sa poitrine. C'est loin d'être aussi propre que les terrains qu'il avait l'habitude de fouler du pied deux ans plus tôt, mais avec un peu d'huile de coude, ça fera l'affaire. Flynn fait un détour par les vestiaires, laissant son esprit vagabonder vers un lieu auquel il essaye de ne plus trop penser. Il entend les rires de victoire, les larmes de détresse et de défaite. Le bruit d'un balai qui tombe lui parvient du fond de la pièce comme s'il était réel. Même l'odeur âcre de la sueur post-match semble lui parvenir, dans ce lieu qui n'a vu personne depuis au moins quelques mois, et il fronce le nez. Comme en écho à ses sentiments et à sa mémoire, une vague douleur se rappelle à lui dans le dos. Elle n'est pas là, il le sait. Si elle était là, il en aurait le souffle coupé, les traits tendus. Mais un court instant, il a l'impression de ne pas pouvoir bouger à cause d'elle. Puis, comme si le bois l'avait brûlé, il arrache sa main de la chambranle et fait demi-tour sans un regard en arrière. Il aura tout le temps de s'attarder dessus quand il aura assez de monde là-dedans pour l'empêcher de se noyer dans sa propre tête.
Il ne l'a quitté qu'il y a peu, mais il accueille le vent d'Irlande comme une bénédiction, lui qui a l'impression d'étouffer dans sa propre peau. Il ouvre son manteau, laisse les pans flotter comme bon leur semble. Il remercie sa mère de l'avoir fait costaud, peu enclin à être malade à la première brise qui caresse sa peau. Puis il relève la tête, couvre du regard les gradins, et ses yeux s'échouent sur ce qui se trouve à quelques mètres de lui. L'apparition blanche l'attire sans un mot, sans un regard, mais lui ne peut détacher son regard d'elle. Une longue robe blanche, des cheveux d'un blond presque aussi blanc que son vêtement, et une peau d'une pâleur semblable à l'ivoire. Il met longtemps, très longtemps, trop longtemps, à reconnaître la femme qu'il contemple, et son cœur manque un battement. Des bribes d'un sentiment enfoui depuis longtemps remontent à la surface le temps de lui rappeler ce qui ne les a jamais liés. « Willa ? » Si son ton semble incertain, il sait qu'il ne se trompe pas. Quand le regard de la jeune femme croise le sien, il en est absolument sûr. « Willa ! » Il répète son nom comme un idiot, tout autre mot lui échappant comme le sable glisse entre ses doigts. Avec ses nombreux centimètres de plus, sa barbe et ses cheveux longs bruns, ainsi que son manteau noir, il offre un contraste saisissant face à elle, mais personne n'est là pour les observer et voir le tableau qui se peint sur le terrain.
Quand il trouve enfin ses mots, c'est l'incrédulité qui les teinte. « Qu'est-ce que tu fais là ?! » Des années plus tôt, ils s'étaient séparés dans un lieu qui connaissait tout ce qui leur était commun. Aujourd'hui, des hivers passés sans le moindre contact, voilà qu'il la retrouvait dans une autre école, qui elle n'avait aucune raison de les réunir.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Lun 2 Sep - 20:41
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Finalement, elle n’avait pas vraiment fait attention à la charge de travail qui l’attendait, en acceptant un double-poste. Elle s’imaginait déjà entrain de courir partout, tentant de tout gérer. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était accroupie, mais c’était un record. Willa pensait, tout en analysant tout ce qui l’entourait. Elle réfléchissait à ce qu’elle allait bien pouvoir faire. Une fois rentrée, elle fera une liste, c’est ce qui est le mieux. Elle rangea cette information quelque part dans son esprit pour ne pas oublier de le faire. Sa mémoire n’était pas la meilleure du monde. « Willa ? » Celle qu’on appelait mit quelques secondes à se rendre compte qu’on l’appelait. Elle leva la tête. Non loin d’elle se trouvait un homme, barbu, les cheveux longs. Son manteau noir contrastait intensément avec sa robe blanche. La silhouette lui disait quelque chose. Pourtant, aucun prénom ne lui revenait. Si elle se souvenait des visages le plus souvent, les prénoms c’était une autre affaire. Là, le visage lui disait rapidement quelque chose, bien qu’elle doutait fortement de son ressenti actuel. Avec les années qui passaient, elle avait pris l’habitude de tirer un trait sur le bon comme le mauvais, donc si elle l’a connu il y a quelques années, elle n’en a plus souvenir. C’était con, stupide sans doute, mais elle avait appris à faire ça pour se protéger un minimum : les souvenirs sont parfois compliqués. Pour l’instant, elle sèche totalement sur le prénom du barbu. « Willa ! » En tout cas lui l’a reconnue. La suédoise ne peut s’empêcher de se sentir un peu stupide sur le coup, se mordillant la lèvre inférieure, petit sourire discret aux lèvres. Elle n’ose pas dire grand-chose pour l’instant, plus occupée à réfléchir à ce prénom qui ne vient pas. Ses yeux parlent pour elle : on y voit le doute. Rien de plus. « Qu'est-ce que tu fais là ?! » Trop de réponses fusaient dans son esprit. Trop de mauvaises réponses. Entre « oh bah j’suis là en vadrouille, j’aime bien regarder le sol pour la déconne » et « bah j’bosse ici, c'est tout hein », y’avait une différence d’interprétation importante, mais ces réponses étaient toutes les deux stupides. « Euh… » Gênée, ses joues à peine rosées devinrent très vite rouges tomate. Willa inspira un bon coup. Parler, ça n'a jamais été son fort. Ce n'est pas maintenant que ça va changer. Au moins, les plantes, elles, ne parlent pas. « Je travaille ici. Enfin, à partir de demain. J’suis botaniste. Enfin, je vais m’occuper des serres ici, puis de l’entretien des terrains et euh... » C’est bon, elle l’a. Son prénom. Il lui avait fallu quelques minutes tout de même. L’expression sur son visage changea clairement et le doute s’était effacé de ses yeux.
Flynn. Comment-a-t-elle pu oublier ce prénom ? Il était réellement l’une des seules personnes qu’elle n’aurait jamais dû oublier. Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vus. Ils ont passé pas mal de temps ensemble à Poudlard, et sa présence avait été un vrai réconfort pour elle. Elle était trop réservée, trop renfermée à l’époque pour voir cette relation autrement qu’amicale. Il avait été l’une des seules exceptions à sa règle, à l’époque, de « je ne parle à personne, j’ai pas envie d’avoir beaucoup d’amis ». Pourtant, au début, entre eux deux, ce n’était pas vraiment ça, surtout du côté de Willa. « Je m’occupe de la chorale aussi. J’y étais à Poudlard, du coup, on m’a proposé lors de mon entretien, comme ils n'avaient personne… Et toi, du coup ? Toujours à fond dans le Quidditch ? » Elle se souvenait de son amour pour ce sport, qui lui était, à elle, tellement indifférent. Elle n’avait jamais eu une once de curiosité, et regardait parfois les matchs lors de ces moments profonds d’ennui. Willa n’avait pas vraiment suivi ce qu’il avait fait après Poudlard, vu qu'il est parti de l'école un an avant elle, du coup elle posait la question sans rien savoir, avec un véritable intérêt. Cela ne lui arrivait pas souvent, qu'elle demande ce que devient quelqu'un qui a partagé sa scolarité avec elle. Mais bon, ce n'était pas n'importe qui non plus.
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Willa Lundgren
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Lun 2 Sep - 21:13
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Elle prend son temps pour répondre, alors que lui trépigne d'impatience de savoir pourquoi elle se tient là aujourd'hui. Ses traits ont changé, depuis le temps, mais il la reconnaît encore sans peine, dans ses expressions comme dans ses tics. Il reconnait ces cils qui frangent son regard. Il reconnaît la façon qu'ont ses dents d’agripper sa lèvre. Il reconnaît même le doute qu'elle affiche en l'observant, en laissant ses yeux scruter son visage à lui comme s'il détenait la réponse à une question qu'elle n'a de cesse de se poser. Et à son hésitation et la teinte que prend sa peau, il sait exactement laquelle c'est. Il ne réagit pas, ne l'aide pas plus qu'il n'affiche d'attitude peinée, parce qu'il est bien trop occupé à constater qu'elle rougit toujours aussi facilement, le flamboiement grimpant de sa gorge à la racine de ses cheveux. Cette simple constatation lui arrache un sourire presque taquin, qui ne l'empêche en rien d'écouter sa réponse et d'y prêter toute l'attention nécessaire. « Je travaille ici. Enfin, à partir de demain. J’suis botaniste. Enfin, je vais m’occuper des serres ici, puis de l’entretien des terrains et euh... » Ainsi donc, elle est une collègue. La probabilité était mince, mais il s'en réjouit d'autant plus. Botaniste, donc ? Elle en a, des choses à lui raconter, depuis le temps. Comment elle en est arrivée là, par exemple. S'il a éteint les braises de sa passion il y a bien longtemps, Flynn espère que la jeune femme est restée celle qu'il considérait comme une amie à l'époque, et qu'elle le redeviendra avec aisance. Même si l'aisance n'a jamais vraiment eu sa place dans leur relation, pas avec le mur qu'elle avait érigé autour d'elle. Il acquiesce d'un bref signe de tête, ravi.
Puis son expression change, quelque chose semble s'allumer derrière ses yeux, et son ton n'est plus le même. « Je m’occupe de la chorale aussi. J’y étais à Poudlard, du coup, on m’a proposé lors de mon entretien, comme ils n'avaient personne… » Ça, ça le surprend plus. L'Anglais a du mal à la visualiser gérant tout un groupe d'étudiants, elle qui semble si frêle, si fragile, même après tant de temps. Il laisse son regard courir sur sa silhouette un instant, un regard qui n'a rien d'intéressé, qui ne contient que de la curiosité, et hausse un sourcil. Il ose aussi se demander si elle a dit oui parce qu'on le lui a proposé, ou si ça l'intéresse vraiment. Mais quand il s'apprête à poser la question à voix haute, elle reprend la parole. « Et toi, du coup ? Toujours à fond dans le Quidditch ? » Le moindre mot meurt dans sa gorge, et son regard se voile. L'évocation du sport ravive ses souvenirs aussi efficacement que son tour dans les vestiaires l'a fait, mais ceux qui remontent à la surface sont bien plus pénibles à retrouver. L'instant avant l'impact. La douleur qui le noie. Les cris. Son sourire s'est effacé le temps qu'il puisse reprendre un peu de contenance, mais celui qui se peint sur ses lèvres après-coup n'atteint pas ses yeux. « Toujours à fond, oui. » Il reprend ses mots, luttant pour trouver les siens. « C'est d'ailleurs moi qui suis en charge de l'entrainement ici, et des cours de sport sorcier. » Elle ne lui a pas vraiment posé cette question-là, mais il y répond quand même. Moins il passe de temps sur le sujet, mieux il se porte. C'est fou comme, deux ans après, la simple mention de la chose le dévore comme au premier jour. Le vent s'engouffre encore sous son manteau ouvert, mais il n'est pas certain que ce soit la seule chose qui lui donne l'impression d'être mordu par le froid. Dans le doute, il referme un, puis deux boutons, limitant la chose. Ensuite, ses mains se glissent dans ses poches, et un bref moment, ses yeux s'échappent vers le terrain. Il ne saurait dire si c'est pour l'observer, ou si c'est pour fuir la conversation. Il n'a pas vraiment le temps de s'en assurer, se forçant à se concentrer de nouveau sur la jeune femme. « Ça me fait plaisir de te voir là, en tout cas. Il va falloir que tu me racontes ce que tu deviens ! » Il lace de l'entrain à ses mots. Il a réellement envie de savoir et en même temps, la question est à double tranchant. Si elle la lui retourne, il devra répondre. Il devra lui raconter. Parce qu'il ne serait certainement pas là, à donner des cours le lendemain, s'il était encore batteur. « Pour l'entretien du terrain, préviens moi quand tu voudras le faire, que je vienne te filer un coup de main. » Hors de question qu'il la laisse faire seule. Elle va déjà avoir suffisamment à faire. Tout comme lui, d'ailleurs, mais là n'est pas la question.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Mar 3 Sep - 19:50
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Elle le vit sourire. Elle avait compris qu’il avait bien vu ses doutes, qu’elle avait été prise la main dans le sac. Niveau discrétion, on repassera, elle pouvait remercier sa facilité de rougir et tous les petits détails qui faisaient qu’elle perdait tout son naturel quand elle doutait, ou quand elle était mal à l’aise. Dans tous les cas, sa mémoire n’était plus aussi efficace qu’avant, c’était désormais confirmé. Willa était plutôt contente de revoir Flynn. Cela rendait son arrivée ici moins stressante, étrangement, elle appréhendait déjà moins. La blonde le fixait, vieille habitude qu’elle avait avec tout le monde, et ne put s’empêcher de se faire la réflexion que le temps était vachement passé, quand même, depuis Poudlard. Elle ne savait pas combien de temps cela faisait depuis, mais ils avaient bien changé. Enfin, surtout lui, visiblement, physiquement. Elle n’avait pas vraiment l’impression d’avoir changé. « Toujours à fond, oui. » Son expression avait changé, mais Willa se disait que cela devait être parce qu’il était déçu qu’elle ne l’ait pas reconnu tout de suite. Après tout, à sa place, elle aurait été vexée. Le vent semblait se lever peu à peu, et elle maudissait ses envies vestimentaires du jour. Elle ne mettait pas beaucoup de robes, mais c’était rare qu’elle choisisse le bon jour pour en porter. « C'est d'ailleurs moi qui suis en charge de l'entrainement ici, et des cours de sport sorcier. » A ces mots, la suédoise lui lança un regard surpris.
Elle était loin de s’imaginer qu’ils étaient collègues. En même temps, sa présence ici aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, mais il pouvait très bien y faire autre chose… y étudier ? Qui sait. Tout était possible : après tout, ils étaient bien là tous les deux, des années après s’être vus pour la dernière fois. Légèrement frileuse, elle croise les bras pour tenter de se réchauffer un peu. « Ça me fait plaisir de te voir là, en tout cas. Il va falloir que tu me racontes ce que tu deviens ! » Willa lui sourit. Elle ne devenait pas grand-chose de particulier. Il y avait juste les plantes, elle et sa solitude. Vraiment, elle n’avait rien à lui raconter qui soit extraordinaire. Ses voyages peut-être ? A la limite. Il fallait qu’elle y réfléchisse, elle savait que ça allait lui travailler. Tant qu’elle peut éviter les blancs dans les conversations, elle est contente. « Pour l'entretien du terrain, préviens moi quand tu voudras le faire, que je vienne te filer un coup de main. » La blonde acquiesce, même si elle sait très bien que si elle peut lui éviter la tâche, elle le fera. Elle est là pour le faire, après tout. « Oh, tu sais, ma vie n'est pas exceptionnelle, rien de bien fou... J’ai terminé ma formation de botaniste il y a quelques mois. J’ai pas mal voyagé. C’est la première fois que je me pose vraiment quelque part avec l’intention de rester. » C’était la strict vérité. Willa avait réellement ce besoin de stabilité, après toutes ces années à bouger un peu partout dans le monde. Non pas que ce n’était pas passionnant, mais c’était fatiguant, psychologiquement. S’attacher à un endroit et devoir le quitter. Se sentir enfin chez soi dans un petit appartement, et devoir tout déménager. C’était l’une des principales raisons de pourquoi elle avait postulé à l'Ardfry, en voyant qu’ils cherchaient quelqu’un pour s’occuper des serres et des terrains, en général. « Pour les terrains, merci, c’est gentil, mais tu sais, c’est un peu mon métier ici. T’auras sans doute déjà bien à faire avec les cours et l’entraînement. » Et elle, avec la chorale, et les serres. Puis, elle était censée assister le professeur de botanique de temps à autres… Elle verrait. Elle changerait peut-être d’avis en voyant tout le travail. Willa jeta un coup d’œil au terrain qui les entourait, et soupira. « Il y a du boulot, en tout cas. C’est tellement… triste comme endroit ? Il n’y a quasiment pas de verdure autour, tout est piétiné, les fleurs… Rien n’a jamais vraiment été nettoyé en tout cas. » C’était désolant. Elle allait surtout devoir s’occuper de rendre le terrain praticable, et avant toute chose, présentable. La blonde ferait de son mieux, quoi qu’il arrive. Ses yeux se tournèrent de nouveau vers Flynn. « Du coup, ça fait combien de temps ? Sept, huit ans ? Quelque chose comme ça ? Faudra que tu me dises, toi aussi, ce que tu deviens. » Le vent s’était définitivement installé. Willa frotta frénétiquement ses bras avec ses mains, histoire de se réchauffer. Elle adorait l’Irlande mais son climat lunatique pouvait clairement aller se faire voir.
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Willa Lundgren
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Mar 3 Sep - 21:30
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« Oh, tu sais, ma vie n'est pas exceptionnelle, rien de bien fou... J’ai terminé ma formation de botaniste il y a quelques mois. » Pour être honnête, il ignorait qu'elle avait décidé de suivre cette voie, que c'était même dans ses pensées quand il l'avait quittée. Peut-être que ça ne l'était pas. Peut-être qu'elle lui en avait déjà parlé et qu'il l'avait oublié depuis. Mais là, maintenant, ça ne lui dit rien. Enfin, tant mieux, si elle a trouvé quelque chose qui lui convient. « J’ai pas mal voyagé. C’est la première fois que je me pose vraiment quelque part avec l’intention de rester. » Il est un peu soufflé, surpris par ce qu'il entend. Et en même temps, il ne devrait peut-être pas l'être. Déjà près d'une décennie plus tôt, il la croisait dans des lieux improbables dans lesquels lui-même s'aventurait. Elle le faisait en cherchant la solitude, de ce qu'il avait compris, mais c'est une forme d'exploration qui semble ne pas lui être passé. Et ça lui arrache un nouveau sourire, presque admiratif. Elle a voyagé. Il est presque envieux, lui qui n'a quitté son Angleterre natale que pour se rendre à Poudlard, pour aller jouer des matchs ailleurs, ou pour venir ici, en Irlande. Rien ne le retient, techniquement, mais il a cette étrange impression d'avoir le cœur enchaîné à ses terres, sans jamais avoir tenté de découvrir la longueur de ses chaînes.
« Pour les terrains, merci, c’est gentil, mais tu sais, c’est un peu mon métier ici. T’auras sans doute déjà bien à faire avec les cours et l’entraînement. » Il acquiesce, mais ça ne l'empêchera pas d'insister par la suite. Parce que comme elle le soulève si bien, « il y a du boulot, en tout cas. » Oui, il y en a, et il va y en avoir, avec les pieds qui vont le fouler. « C’est tellement… triste comme endroit ? Il n’y a quasiment pas de verdure autour, tout est piétiné, les fleurs… Rien n’a jamais vraiment été nettoyé en tout cas. » Ils vont devoir s’affairer, tous les deux, s'ils veulent que le terrain brille d'un éclat digne de ce nom. Même avec la magie, ça s'annoncera coriace. S'il est sensible aux fleurs, il se doute pourtant qu'il vaudra mieux la laisser s'en charger; elle doit avoir un plan bien précis en tête, et lui n'en a aucun. Il trouvera bien d'autres choses à faire de son côté.
« Du coup, ça fait combien de temps ? Sept, huit ans ? Quelque chose comme ça ? Faudra que tu me dises, toi aussi, ce que tu deviens. » Elle le tire brutalement de ses pensées et il la fixe un instant, laissant son cerveau se remettre dans la conversation qu'il a quittée pour s'échapper sur le terrain et le futur qu'il porte. « Ça fait neuf ans, même ! » Neuf ans, qui se sont écoulés à une vitesse bien variable, parfois d'une lenteur semblable à une torture, parfois avec une rapidité foudroyante, lui laissant à peine le temps d'apprécier ce qu'il tenait entre les mains à l'instant donné. Il prend un instant pour réfléchir ce qu'il va lui dire, comment il va le lui dire. Ce qu'il peut partager, et ce qu'il ne gardera que pour lui. Elle a survolé ses années à elle, il va surement faire de même. Mais avant, l'Anglais défait les quelques boutons qu'il a rattachés quelques minutes plus tôt, et ôte son manteau pour le déposer sur les épaules de la jeune femme, sans lui demander. Il sait que s'il demande, elle refusera, comme elle l'a fait avec l'aide offerte pour le terrain. Et avec le temps qu'il fait et sa tenue, elle aurait bien besoin d'une couche en plus. Il pose ses mains sur ses épaules, toujours ce même sourire sur les lèvres quand il la regarde droit dans les yeux, dans un silence qui lui communique, il l'espère, le fait qu'il n'acceptera aucun refus sur ce point. Puis il la lâche et, d'un signe de tête, lui fait signe de le suivre. Il a besoin de marcher un peu. Quand il parle, il se tourne vers elle, empêchant le vent d'emporter ses paroles loin d'elle. « J'ai commencé une formation de Tireur d'Elite après Poudlard, pour suivre la volonté de mon père, » ou presque. « Je sais pas si tu te rappelles, mais à l'époque, j'étais loin de savoir ce que je voulais faire de ma peau une fois mon diplôme en poche alors c'était... Plus simple. » Plus simple, pas dénué de sens, mais ça l'avait vidé de tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. « Puis, avec le soutien de ma mère, j'ai entamé une carrière dans le Quidditch professionnel. » Il glisse ses mains dans les poches de son pantalon, lève les yeux vers le ciel gris, des lueurs dans le regard. Puis, il relève ses épaules dans un geste qui semble vouloir le protéger du froid, mais qu'il fait pour se protéger d'autre chose. « Et je l'ai quittée il y a deux ans. Ensuite, j'ai vendu de l'équipement aux gamins de Poudlard. Et j'ai atterri là au final. » Son univers tourne toujours autour de la même chose, même après tant de mois, mais ce n'est pas pareil et il le sait. L'excitation de sa situation ne parvient pas à le lui dissimuler, à le lui faire oublier. Mais il fait avec, il doit faire avec. Pour Elle. « A côté de ça, crois moi, ta vie ces dernières années semble bien plus excitante que la mienne ! » Il n'y croit pas à cent pour cent, il n'est pas sincère avec lui-même, mais c'est la douleur qui parle. Pas celle qui se niche dans son dos par moments, mais celle qui a pris racine dans son cœur et qu'il ne parvient pas à déterrer. « Tu te réchauffes ? » Il l'observe, cherchant à attraper du regard un autre frisson de sa part, le moindre détail qui lui indiquerait qu'elle n'y parvient pas. « Au fait, t'étais venue voir l'état de la bête ? » Le terme employé est absurde, le terrain n'a rien de vivant. « Tu as encore besoin de jeter un œil à quelque chose ? Sinon, tu devrais te mettre au chaud, parce que même si ça te va bien, je doute que ta tenue soit adaptée à une expédition dehors par ce temps. » Le compliment est gratuit.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Mer 4 Sep - 16:12
DOG DAYS ARE OVER
« Ça fait neuf ans, même ! » Neuf ans ? Sérieusement ? Willa était étonnée, surprise. Le temps était passé plus vite qu’elle ne l’avait imaginé. Flynn ne le voyait sans doute pas, mais elle s’était pris une claque dans la figure. Cela faisait donc huit ans que Poudlard était derrière elle. La suédoise n’était pas bien vieille, mais c’était inévitablement le premier coup de vieux qu’elle ressentait. Sensation plutôt étrange. En apparence, elle était très loin de faire vingt-cinq ans, mais elle se sentait tout de même assez mature pour faire son âge autrement. Sa surprise fut encore plus grande quand l’ancien Gryffondor vint déposer son manteau sur ses épaules, sans qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit. Ses joues avaient de nouveau réagi, elle pouvait le sentir. Même si elle pouvait très bien refuser son geste, aucun mot ne sortait de sa bouche. Les mains de Flynn sur ses épaules, elle le regarde, ils se regardent, pendant quelques secondes. Il l’invite finalement à le suivre, histoire de marcher un peu, et la blonde le suit, toujours dans le silence. « J'ai commencé une formation de Tireur d'Elite après Poudlard, pour suivre la volonté de mon père. Je sais pas si tu te rappelles, mais à l'époque, j'étais loin de savoir ce que je voulais faire de ma peau une fois mon diplôme en poche alors c'était... Plus simple. » Willa acquiesce, sans en dire plus. Elle l’aurait bien vu Tireur d’Elite, ça semblait plutôt bien lui correspondre, si elle se souvenait assez bien de sa façon d’être, de sa personnalité. « Puis, avec le soutien de ma mère, j'ai entamé une carrière dans le Quidditch professionnel. » Par contre, là, cela ne l’étonne pas plus que ça. Si elle pouvait se souvenir d’une chose, c’était que le brun était mordu de ce sport sorcier. S’il avait pu faire carrière, c’était génial. Elle, elle ne suivait pas du tout les sports, donc s’il avait cartonné, elle n’en savait rien, mais elle était ravie pour lui. Bizarrement, Willa le sentait peu emballé par l’information, elle avait imaginé qu’il le lui dirait avec plus d’entrain, lui, l’amoureux de Quidditch. « Et je l'ai quittée il y a deux ans. Ensuite, j'ai vendu de l'équipement aux gamins de Poudlard. Et j'ai atterri là au final. » Au final, il était donc toujours resté dans son sport de prédilection. Elle ignorait pourquoi il avait quitté sa carrière deux ans plus tôt, et elle se disait que s’il n’avait pas précisé, elle n’avait pas le droit de le lui demander. C'était plutôt indiscret.
« A côté de ça, crois moi, ta vie ces dernières années semble bien plus excitante que la mienne ! » Willa lui souriait tendrement, un peu gênée. Elle ne savait pas vraiment comment prendre ce qu’il venait de dire, elle ne ressentait pas une excitation particulière face à ses voyages. C’était surtout beaucoup de travail derrière, et pas mal de stress. La blonde avait dû gérer sa formation tout en travaillant à côté, et elle en gardait vraiment un très mauvais souvenir. « Tu te réchauffes ? » Grâce à lui, c’était le cas. « Oui, merci. » C’était tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire. Un simple merci suffisait, non ? « Au fait, t'étais venue voir l'état de la bête ? Tu as encore besoin de jeter un œil à quelque chose ? Sinon, tu devrais te mettre au chaud, parce que même si ça te va bien, je doute que ta tenue soit adaptée à une expédition dehors par ce temps. » Sinon, c’était quand que son corps arrêtait de réagir à chaque remarque, chaque moment gênant ou chaque compliment qu’on – qu’il ? – lui faisait ? Là, c’était le pompon. Willa se racla la gorge, tout en retirant le manteau du jeune homme de ses épaules. « Le Quidditch hein ? Je ne suis pas vraiment étonnée. Je me souviens encore du seul match que j’ai vu. » Celui qu’elle a vu avec lui, neuf ans plus tôt. C’était la seule fois qu’elle avait accepté d’aller en voir un. Elle lui tendit son manteau, pour le lui rendre. « C’est cool si ta mère a pu te soutenir vers cette voie. J’imagine que tu devais être aux anges ! » La suédoise ne lui posera aucune question indiscrète. « J’ai beaucoup voyagé, c’était vraiment superbe mais c’était aussi beaucoup de travail à côté. Ma formation m’obligeait à voyager, mais il fallait l’argent pour... J’ai bien cru que je n’allais pas voir le bout. Mais c’est fini tout ça. » Et heureusement, d’ailleurs. Dans le fond, elle allait prendre un malin plaisir de voir des étudiants se balader partout, entrain de se former, alors qu’elle, avait terminé cette partie là de sa vie. Mais bon, au moins eux, étudiaient dans un but précis. Elle marchait assez lentement, non loin de Flynn, sans pour autant être à la même cadence que lui. « Je supporte un peu mieux le froid, maintenant, merci. Et en effet, j’étais venue jeter un œil à l’étendue des dégâts. Ce n’est pas super beau du coup. Je n’ai pas encore été voir les serres, ni le terrain des sports moldus, il faudrait que je le fasse avant de rentrer, même si j’ai un peu peur quand même… » Elle riait jaune, inquiète de ce qu’il l’attendait. Si elle se disait que le terrain de sports moldus devait être dans le même état que celui de Quidditch, les serres, elles, devaient être dans un état plus que pitoyables. Elle soupira.
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Willa Lundgren
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Mer 4 Sep - 21:23
Dog days are over
Elle se réchauffe, et finit par retirer le manteau de ses épaules, prête à lui rendre. Lui ne fait pas le moindre geste dans sa direction, son expression assez claire quant au fait qu'il n'a pas vraiment l'intention de le reprendre. « Le Quidditch hein ? Je ne suis pas vraiment étonnée. Je me souviens encore du seul match que j’ai vu. » Lui aussi, il s'en souvient, puisqu'il était là. Il avait passé une bonne partie du match à tout lui expliquer alors que clairement, c'était loin de l'intéresser comme ça l'intéressait lui. Mais alors qu'il partageait sa passion avec elle, il s'emballait comme un enfant, inarrêtable. Elle lui tend son bien, et il finit par l'attraper, soupirant presque. Il aurait pu l'ignorer, mais c'est sacrément malpoli. Et il aurait pu insister pour qu'elle le garde, mais quelque chose lui dit qu'elle aurait été toute aussi têtue que lui. « C’est cool si ta mère a pu te soutenir vers cette voie. J’imagine que tu devais être aux anges ! » Aux anges, ça, il l'était. Il avait l'impression de revivre. D'être là où se trouvait réellement sa place. Il acquiesce d'un bref signe de tête, avec ce même sourire qui n'atteint pas son regard, même si le souvenir du jour où Elle lui a annoncé qu'il était libre de suivre ses envies est un de ces souvenirs chaleureux qu'il garde précieusement. Willa n'insiste pas, et il la remercie en silence. Peut-être qu'un jour, il lui racontera. Peut-être qu'il prendra le temps pour. Des sujets délicats, ils en ont abordés, tous les deux. Celui-là ne fait que se rajouter à cette liste. Puis, avec le comportement qu'elle adopte là, il a l'impression qu'il le lui doit un peu. Peut-être qu'elle s'en fiche. Peut-être que l'information est passée au dessus de sa tête, ou qu'elle pense que ça n'a pas de réelle importance. Mais comme elle semble si bien s'en souvenir, le Quidditch, c'est tout pour lui. Et il doute qu'elle pense que ça n'a pas d'importance.
« J’ai beaucoup voyagé, c’était vraiment superbe mais c’était aussi beaucoup de travail à côté. Ma formation m’obligeait à voyager, mais il fallait l’argent pour... J’ai bien cru que je n’allais pas voir le bout. Mais c’est fini tout ça. » Elle lui remet un peu les pieds sur terre vis à vis de tout ça, lui rappelant la réalité des choses. C'est fou comme il oublie certains détails, notamment dès qu'il s'agit d'argent. Ça lui est souvent arrivé par le passé, ça lui arrive encore. Mais oui, effectivement, voyager et vivre ailleurs demande de l'argent, qu'il faut bien trouver quelque part. Elle a dû en suer, la blonde, pour en arriver là où elle est. Et ça force l'admiration. Une admiration rare chez lui, qui vient peut-être plus facilement quand il s'agit d'elle. Le silence s'installe et il prend le temps de l'observer un peu, un peu en retrait par rapport à lui, dans sa longue robe blanche qui flotte avec le vent. Elle semble effectivement plus réchauffée, mais il se demande combien de temps ça va durer, son manteau toujours sur ses avant-bras croisés. « Je supporte un peu mieux le froid, maintenant, merci. » Elle semble lire dans ses pensées et la surprise se lit rapidement sur ses traits avant qu'il se reprenne. Ses yeux qui avaient glissé le long de ses bras frêles cachés par ses manches d'ivoire remontent au visage de la jeune femme. « Et en effet, j’étais venue jeter un œil à l’étendue des dégâts. Ce n’est pas super beau du coup. Je n’ai pas encore été voir les serres, ni le terrain des sports moldus, il faudrait que je le fasse avant de rentrer, même si j’ai un peu peur quand même… » Elle en est donc au début de son observation. La peur qu'elle ressent face à tout ça semble contagieuse et lui arrache une légère grimace, qui s'efface aussi rapidement qu'elle s'est dessinée. L'Anglais lève son poignet pour pouvoir jeter un œil à sa montre, haussant un sourcil face à l'heure qu'il lit. A quel moment a-t-il perdu notion du temps qui passe ? Ses sourcils se froncent et les rouages de son cerveau tournent un moment. Il serait prêt à parier qu'il a passé beaucoup plus de temps qu'il le pensait dans les vestiaires, perdu dans sa tête. C'est mauvais. Enfin, c'est bon de savoir que ça peut lui arriver, et c'est bon de l'apprendre avant la rentrée, mais c'est mauvais en soi. Parce qu'il ne peut pas vraiment se le permettre. Pour ses cours. Pour ses élèves. Pour sa propre santé mentale.
Flynn secoue doucement la tête. S'il était seul, il se serait sûrement collé une gifle au passage, pour se reprendre. Mais étrangement, il a peur que le geste brusque effraie la demoiselle près de lui, donc il évitera. « Si tu veux bien de ma compagnie, je peux venir avec toi. Suffit que tu me dises ce que je dois chercher, ce que je dois noter, et je t'aide. Je passerai surement à côté de quelques trucs, mais au moins, tu te taperas pas ça toute seule.. Sauf si tu préfères que je te laisse tranquille ? » Pour être honnête, il n'a pas vraiment envie de la lâcher, pas maintenant. Mais si c'est ce qu'elle désire, il obéira. Peut-être. Il doit y réfléchir. « Je peux aussi me contenter de me tenir un peu derrière, et l'ouvrir que quand t'as un truc à me demander ou à me dire. » Oui, bon, ça, c'est quand même peu probable qu'il y arrive. Au final, il s'impose un peu, il en a conscience, mais il est quand même heureux de croiser la route de quelqu'un qu'il connait. Surtout de Willa. « Sinon, on se verra demain, j'imagine... En parlant de ça, tu la sens comment, cette journée qui se profile ? » Et il relance la conversation, presque inconscient qu'en faisant ça, en la poussant à parler avec lui, il s'assure de sa présence à ses côtés. Bien sûr, elle pourrait couper court. Mais il tente sa chance, tout de même.
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Flynn L. North
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Sujet: Re: Dog days are over (Flynn) Ven 6 Sep - 17:58
DOG DAYS ARE OVER
« Si tu veux bien de ma compagnie, je peux venir avec toi. Suffit que tu me dises ce que je dois chercher, ce que je dois noter, et je t'aide. Je passerai surement à côté de quelques trucs, mais au moins, tu te taperas pas ça toute seule.. Sauf si tu préfères que je te laisse tranquille ? » Willa appréciait le fait que Flynn lui propose son aide. C'était rafraîchissant. Elle pensait aux fois où elle aurait bien eu besoin d'un coup de main, dans le passé, et que personne n'était là. Pourtant, la suédoise ne pouvait s'empêcher de ressentir une gêne. Justement, elle s'était habituée à toujours se débrouiller seule. Comme disait le dicton, "on est jamais mieux servie que par soi-même". Dépendre des autres, elle l'avait trop fait à Poudlard. C'était choisir la facilité. Depuis qu'elle avait grandi, mûri, elle voyait les choses différemment, et heureusement pour elle. Les choses se seraient passées bien différemment dans sa vie autrement. « Je peux aussi me contenter de me tenir un peu derrière, et l'ouvrir que quand t'as un truc à me demander ou à me dire. » La blonde lâcha un rire étouffé. Non, clairement, ce serait pire de cette façon. C'était pas trop son genre d'avoir des gens derrière elle, comme si c'était la leader d'un quelconque groupe. Elle préférait inviter les gens à la suivre quand elle le souhaitait ou acceptait quand c'était gentiment demandé. « Sinon, on se verra demain, j'imagine... En parlant de ça, tu la sens comment, cette journée qui se profile ? » Elle se demandait si son but actuel n'était pas d'allonger la conversation, et elle rougissait, à peine l'idée effleurant son esprit. Willa trouvait ça vraiment adorable, dans le fond, mais elle était loin d'être habituée à ce genre de gestes, surtout ces dernières années.
« Cette journée se passera bien je pense. C'est plus la suite que j'appréhende. » La suite. Gérer des étudiants, ça allait être autre chose. Elle savait très bien qu'il pouvait y avoir des étudiants de dix-neuf comme de quarante ans, et elle ne savait pas si elle devait se sentir rassurée ou pas par cette information. La chorale était un vrai challenge, mais elle espérait que ce qu'elle avait prévu de faire allait attirer des gens motivés et surtout, doués. La suédoise regarde le ciel qui commence peu à peu à s'assombrir. Le temps si aléatoire de l'Irlande semblait se gâter, petit à petit. « Je pense que je vais rentrer, tout compte fait, sinon je vais prendre la flotte. » Elle pouvait sans doute transplaner chez elle si c'était le cas mais elle préférait tout bonnement éviter une telle situation. De toute façon, Willa pouvait de nouveau sentir le froid et elle ne tiendrait plus trop longtemps dans cette tenue. Evidemment, il était hors de question qu'elle demande le manteau de Flynn alors qu'elle venait de le lui rendre. « Mais merci en tout cas de ta proposition, ça me touche beaucoup. On verra si jamais je m'en sors vraiment pas, je viendrais te voir. » La blonde disait cela sans en être totalement sûre. Elle avait un peu de mal à demander de l'aide, et même si elle connaissait Flynn, elle se voyait très mal le lui demander. Elle commença à retourner vers les appartements, sans pour autant le quitter du regard. « Passe une bonne journée en tout cas ! On aura l'occasion de se recroiser, je pense ! » Cette fois, elle était sûre de ce qu'elle avançait : il y avait très peu de chances pour que les deux anciens élèves de Poudlard ne se voient pas au moins une fois tous les jours, leurs lieux de travail dans l'université étant assez proches l'un de l'autre. Même si jamais elle ne se l'avouerait, elle en était plutôt ravie.
