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 A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)

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Tormaigh
Kieran Rutherford
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Tormaigh

MessageSujet: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyDim 6 Oct - 17:09

A trophy carries dust. Memories last forever.
Kieran & Flynn


Il s’était levé assez tôt, réveillé par de l’agitation dans les couloirs. Peu habitué à la vie en communauté, le bruit l’avait tiré du sommeil, et de là, impossible de se rendormir. Couché sur le dos, il avait juste regardé le plafond, laissant Isaak s’installer confortablement contre lui tandis qu’il passait un bras autour de ses épaules, réflexe mû par huit ans d’habitude. Quand le chicagolais avait fini par se tourner, libérant son bras, le san franciscain s’était levé sans un bruit, après avoir bien veillé à ce qu’Isaak n’ait pas besoin de lui. Mais pas de cauchemar à l’horizon, cette fois. Après avoir doucement passé une main dans ses cheveux sans le réveiller, il avait récupéré des affaires et était parti. Qu’Isaak fasse donc la marmotte, comme tous les weekend. Lui voulait prendre un peu l’air, aujourd’hui.

Il fait un peu frais, ce matin. Tout est une question de point de vue. Mains dans les poches de son jean, Kieran promenait sa grande carcasse en regardant vaguement les gens autour de lui. Qui en pull, qui en veste, et tous lui lançaient des regards en coin parce qu’il se promenait en tee-shirt. Mais il n’avait pas froid. Il n’avait jamais froid. Et jamais chaud non plus, d’ailleurs. L’avantage d’être un loup, sans doute. Il y avait très peu de monde debout, et la majorité allait vers la bibliothèque. Ça pouvait être une idée. Non, je veux de l’air frais. D’accord, pas de révision studieuse dans le silence feutré. En ville peut-être ? Il pourrait peut-être y trouver à manger. Tentant. Mais j’ai mieux. Je peux ? Comme s’il avait besoin de demander, tiens. Satisfait, le loup avait vaguement pris le contrôle pour mener l’humain dans l’immense campus, dont ils avaient déjà fait le tour pour baliser les lieux. Il y en avait des intéressants, comme un terrain de sport non-maj. Mais Kieran n’aimait pas beaucoup le football. Courir après un ballon, c’est bon pour les chiens, plaisanta le loup dans son esprit. Et le rugby, il préférait éviter. Il était trop grand, trop imposant, trop dangereux. Il contrôlait sa force en permanence pour ne pas blesser les gens. C’était aussi pour ça qu’il ne s’était pas inscrit au club de combat. Les humains sont fragiles ; un coup de poing, leur tête s’envole.

Heureusement, il y avait le Quidditch. Et c’était justement par là que le loup l’emmenait. C’était dans ce sport qu’il trouvait son défouloir. Les battes étaient enchantées pour ne pas se briser, même quand il s’agissait d’un coup à pleine puissance assené par un loup-garou. Ça claquait comme le fracas du tonnerre, ça lui explosait les oreilles, mais il n’y avait rien qu’il aimait plus que cette sensation de pouvoir frapper comme une brute, sans brider sa force pour ne pas blesser les gens. Il avait arrêté le Quidditch il y a huit ans, en quittant Ilvermorny, et n’en avait jamais refait depuis. Aussi, en apprenant qu’il y avait un club de Quidditch, il n’avait pas réfléchi bien longtemps. Ça lui prenait du temps d’étude, mais ça lui permettrait de se défouler. De ne pas être agressif juste avant la pleine lune. De lâcher du lest auprès d’Isaak qui devait gérer ces vingt-quatre heures critiques. Puis moi, j’aime bien le Quidditch. En plus.

Sur le terrain gigantesque, il n’y avait personne. Et maintenant, il ne savait plus trop quoi faire. Jouer ? Seul, quel intérêt. Puis les balais devaient être sous clé, et jouer au petit cambrioleur ne le tentait pas plus que ça. Mais juste être là, en fait, ça lui suffisait. Ça lui rappelait des souvenirs d’Ilvermorny. Quand on l’avait pris dans l’équipe, quand il avait joué son premier match. Quand ils avaient perdu. Quand ils avaient gagné. Quand l’école l’avait applaudi après qu’il ait envoyé un cognard vers le vif d’or, et que la balle ensorcelée avait fait exploser le balai de l’attrapeur adverse. Ou quand Isaak t’a embrassé à la fin d’un match en sixième année, hein ? Léger sourire heureux, qui fane quand il entend du bruit. Tiens, il y a quelqu’un ? Normalement, il ne devrait pas avoir d’ennuis, il avait le droit d’être ici. Mais ce n’était pas une personne. C’était une boîte posée sur un banc, qui bougeait de manière chaotique. Une boîte que tout joueur pouvait reconnaître, puisqu’il y avait les balles dedans. Cependant, au moment où il s’approche, mauvaise surprise. La boîte s’ouvre, et un cognard en surgit pour filer vers le ciel. Et revenir droit sur lui.

« Accio ! Une batte ensorcelée siffla dans les airs avant d’atterrir dans sa main, et d’un grand revers, le loup frappa le cognard qui fuse vers lui. Le coup claqua dans l’air comme un coup de tonnerre, et le cognard repart vers le ciel. Au moins j’ai pas perdu la main, murmure-t-il en baissant la batte, surveillant le ciel pour attraper le cognard. Faudra prévenir le prof que sa boîte est mal foutue… Merde. »

Quelqu’un venait d’entrer sur le terrain. De loin, l’odeur canine lui sauta à la gorge. C’était un chien. Un chien tout seul, sur le terrain de Quidditch ? Non, son propriétaire ne devait pas être bien loin. L'animal avait dû être attiré par le bruit soudain et être parti en avant pour attraper le coupable avant que son maître n'arrive. Le problème, c’est que le cognard revenait. Mais pas sur lui. Sur le chien. Et pour aussi agile que puisse être un chien, échapper à un cognard est impossible sans magie. Reste pas là, humain débile, sauve-lui la vie ! Pas besoin de le lui répéter. Sa baguette se tendit vers le chien.

« Protego ! A peine une seconde avant l’impact. Le cognard frappa le bouclier, le faisant voler en éclats, mais épargnant la mort à l’animal, vers lequel le loup-garou courait maintenant pour le protéger quand le cognard reviendrait inévitablement vers eux. Casse-toi ! C’est dangereux ici ! »

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Flynn L. North
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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyDim 6 Oct - 19:50

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« Riannon, ici ! » Elle semble pas mal excitée aujourd’hui, la jeune chienne. Il ignore si c’est dû au temps ou s’il y a quelque chose dans l’air, mais elle lui a rarement aussi peu obéi malgré son jeune âge. En temps normal, ça se passe bien et elle est à l’écoute, mais pas là. Là, il se retrouve à presser le pas régulièrement pour ne pas se laisser distancer, jurant tout aussi fréquemment. Il a l’impression de parler dans le vide et il déteste ça, avec les humains comme avec les animaux. « Riannon, bon sang ! » La voilà qui se précipite vers le terrain de Quidditch qu’ils connaissent tous les deux bien, lui surement mieux qu’elle du fait de son travail. Il sait qu’elle aime y courir, surtout quand il l’accompagne, mais il n’est clairement pas vêtu pour, n’a pas les bonnes chaussures et puis, de toute façon, non, pas maintenant. Il tente de la faire revenir mais rien n’y fait, elle semble déterminée. Alors il se lance rapidement à sa suite. Elle aura obtenu ce qu’elle souhaite, en fin de compte.

Elle est déjà sur place, à aboyer comme une damnée, quand Flynn arrive. Tout d’abord, rien n’a de sens, puis tout en a. Il réagit trop tard, bien trop tard, et il voit flou le temps d’un battement de coeur, comme paralysé au pire moment pour l’être. Si tout avait dépendu de lui, il aurait sûrement perdu sa chienne, là, sur l’instant. C’était sans compter sur le jeune homme à quelques mètres, celui aux excellents réflexes, celui envers qui il a immédiatement une dette. Le bouclier se brise à l’impact mais a obtenu l’effet escompté, déviant la trajectoire du cognard qui ralentit pour mieux revenir. L’Anglais retrouve possession de ses moyens, reprend le contrôle de lui-même, et tout s’exécute comme par automatisme. Il ne réfléchit pas, il n’a pas le temps. Ce sont ses années d'entraînement qui lui reviennent, son corps qui réagit avant même que l’information ne fasse son chemin jusqu’au cerveau. Tandis que l’homme se précipite vers l’animal, l’Anglais les rejoint à grandes enjambées, arrachant sans ménagement la batte de la main du brun, et sa position change du tout au tout au moment où il passe devant la bête et son nouveau protecteur. Des cognards, il en a frappés tellement qu’il ne les compte plus. Il les connait, il connait les vitesses qu’ils peuvent atteindre et comment les gérer, comment les forcer à ralentir, où frapper et dans quelle direction les pousser pour les forcer à lui obéir. Le coup retentit dans le stade presque vide, la violence lui arracherait presque la batte de la main et il force pour la garder, mais c’est volontairement qu’il finit par la lâcher alors que ses pieds changent d’emplacement, que sa posture s’adapte à la suite de son plan, qu’il force son souffle à se régulariser pour le peu de temps qu’il a devant lui. La douleur ne va pas être mince, il le sait. Mais alors qu’il voit la balle lui revenir dessus avec moins de vitesse qu’auparavant, il se tient prêt, les muscles tellement contractés qu’il serait impossible de le déloger de là où il se trouve. L’impact lui coupe la respiration et lui arrache un grognement qu’il capture entre ses mâchoires serrées, le force à reculer de quelques pas, lui faisant presque perdre l’équilibre. Le cognard entre ses bras, contre son ventre, il s'immobilise, tant pour le bloquer pour de bon qu’à cause de la douleur qui le gagne un moment. C’est plus supportable que ne le serait son dos, mais ça faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas arrêté un sans la moindre protection, et il en avait oublié la sensation. Il s’en serait bien passé. Il aurait pu vivre avec le fait de ne jamais avoir recommencé. Et on s’étonne qu’il soit intransigeant avec ses étudiants en ce qui concerne l’équipement. Il titube, un peu. Il a envie de vomir, encore plus, mais il ignore si c’est à cause du choc ou à cause du fait qu’il vient de manquer de perdre son compagnon à quatre pattes. Surement un beau mélange des deux.

Quand il se traîne jusqu’à la boite où sont rangées les autres balles, luttant avec celle qu’il garde contre lui qui se démène pour lui échapper, il remarque au goût du sang qui envahit sa bouche qu’il s’est mordu la langue au passage, et un nouveau juron remonte sa gorge tandis qu’il crache au sol. Pour rendre la situation encore plus agréable pour lui, il découvre que les sangles censées retenir le cognard sont inutilisables et avec les deux mains maintenant la balle, il ne peut rien faire pour arranger ça. « Je vais avoir besoin d’un peu d’aide ! » Impossible de vraiment crier, sinon son estomac lâche. Il sait que ça va venir, de toute façon, mais le plus tard sera le mieux. Sans l’élan qu’il avait avant, le cognard est plus facile à retenir dans l’emplacement qui l’accueille, mais ça n’empêche ni le Lion ni la boîte de transport de trembler sous ses efforts. S’il ne peut pas lancer lui-même le sort de ligature, il espère que l’autre homme debout non loin aura la présence d’esprit de le jeter à sa place. Les remerciements, la dette, tout ça, ça attendra qu'ils soient tous les trois à l'abri. Riannon, qui a senti le danger un peu plus tôt sans s’en éloigner, le suit avec toute la curiosité du monde, les poils pourtant relevés sur l’échine.
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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyDim 6 Oct - 21:41

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Kieran & Flynn


Le loup n’est plus seul sur le terrain. Le propriétaire du chien, à peine plus âgé que lui, vient de faire son apparition. Et après s’être figé d’horreur quelques secondes, le temps nécessaire à l’américain pour hurler son sortilège protecteur et dévier la balle ensorcelée, il court vers l’animal - ou plutôt, il court vers lui, parce qu’il a bien compris que les plans de l’ancien Womatou ont changé en l’espace d’une seconde. Le type allait protéger son chien, et lui, s’occuper du cognard. C’était la solution la plus intelligente ; loup-garou, il ne risquait pas de se faire bien mal. Ne surestime pas nos capacités, mon frère. Bon d’accord, disons alors qu’il se ferait moins mal que le sorcier. Il avait les os plus solides que lui, quand même.

C’est en s’approchant qu’il comprend que le plan du sorcier n’est pas du tout de protéger son chien, mais d’arrêter le cognard fou. Il lui arrache la batte des mains, et le loup gronde brièvement. Comme tu veux, c’est ta peau. Amorçant son virage, il se jette sur le chien, et roule avec lui loin du danger au moment où l’autre frappe le cognard avec un geste de professionnel. Sans doute un ancien joueur ? Ou quelqu’un qui a plus joué que lui au cours des huit dernières années, ce qui n’était pas bien dur vu qu’il n’avait plus du tout eu le temps, le jeune étudiant. Dans ses bras, le chien - la chienne en fait - gronde et se hérisse, cherchant à se dégager pour protéger son maître. Les muscles du loup-garou se tendent quand il raffermit sa prise sur la pauvre bête pour l’empêcher de se mettre inutilement en danger. Le sorcier, lui, avait lâché la batte et se mettait en position. Posture de récupération. L’espace d’un souffle, l’américain se demanda ce qu’il faisait. La réalisation lui sauta au nez avec un temps de retard.

« Hey non bouge de là, laisse-moi gér - trop tard. Le sorcier avait réceptionné le cognard et reculé de quelques pas sous l’impact. L’américain ne put s’empêcher de grimacer. Aïe, ça doit faire mal. Et toi le chien, arrête d’essayer de me mordre quand j’essaie de sauver tes poils ! »

Un grondement qui n’a rien d’humain accompagne la fin de sa phrase, et la chienne se fige, suffisamment longtemps pour qu’il comprenne qu’elle n’a plus aucune intention de l’attaquer. Le sorcier, lui, se débat avec le cognard, le tenant difficilement contre lui. Quand il ouvre les bras, la chienne saute au sol, lui permettant de se relever en vitesse pour aller aider l’autre étudiant - parce que très clairement, il est trop jeune pour être prof, on est d’accord ? Ouais, on est d’accord. C’est en courant qu’il rejoint donc l’étudiant, son regard bleu virant au gris à mesure que le loup prend la place qui lui est dû pour aller plus vite qu’un humain normal. Quand, enfin, il rejoint le sorcier, ce dernier tient, tant bien que mal, le cognard plaqué dans son emplacement. La boîte de transport tremblait sous l’effort, mais impossible d’y lancer un sort. Le coffret tremblait trop. S’il se ratait, ça exploserait, et ce n’était pas un, mais deux cognards, qu’il leur faudrait affronter. Sans compter le vif d’or irrémédiablement perdu, mais ça, c’est encore le moins grave.

« Lâche, gronde le loup de sa profonde voix rauque, sinon la boîte va exploser. »

Le sorcier obéit, et avant que le cognard n’ait pu fuser à nouveau, la main de l’américain se plaque dessus pour le maintenir en place. Essaie donc d’échapper à la poigne d’un loup, foutu machin. Le sortilège de ligature, vite lancé, immobilise le cognard, qui remue encore avec férocité avant de comprendre qu’il n’a plus d’espoir de fuite. Sans s’émouvoir, Kieran agita un peu la main, faisant craquer ses doigts endoloris - un peu surpris, même, d’avoir encore une main, et pas un semblant de patte de loup-garou. Son regard de nuit, qui vire doucement au gris à mesure que la part animale de son âme s’efface, se tourne vers le sorcier, qui a l’air en bien piteux état. La chienne, elle, a l’air d’aller bien. Ses poils sont hérissés et l’odeur âcre de la peur tourne autour d’elle. Mais c’est pour le sorcier qu’elle a peur, pas pour sa vie. La loyauté des chiens, c’est incroyable. Elle a failli mourir, et elle se préoccupe de lui. Kieran ne prend même pas la peine de répondre au loup qui, de toute manière, partage le même esprit que lui. Mais l’image d’Isaak se superpose à celui du sorcier l’espace de quelques secondes. Ok, un point pour toi.

« Tu aurais dû me laisser l’attraper, je me serai fait moins mal. Pas de mépris ; juste un constat honnête. Le loup-garou se serait clairement fait moins mal que le sorcier. Viens, on va s’asseoir. Prévenant, il pose une main sur l’épaule de l’inconnu pour l’entraîner vers les gradins, et l’aider à s’asseoir avant qu’il ne s’évanouisse. Rien de cassé ? Faudrait peut-être t’emmener à l’infirmerie. »

Le regard gris du loup l’ausculte avec attention - mais il n’est pas médecin, difficile de savoir s’il va bien ou si les dommages sont internes. Tout ce que Kieran peut dire actuellement, c’est qu’il est blême, et à la limite de se vomir dessus. Le pauvre. La chienne, finalement, s’approche de son maître, restant cependant à bonne distance du loup, qui ne relève pas. Il a l’habitude de faire fuir les animaux, suffisamment intelligents pour comprendre qu’il y a plus qu’un humain dans ce regard trop perçant. Change de sujet, parle de son chien. Bonne idée. Mais d’abord, peut-être commencer - ou finir, en l’occurrence - par un semblant de politesse.

« Je m’appelle Kieran, au fait. Léger silence. Faudra prévenir le prof que sa boîte est explosée. Plus de peur que de mal, heureusement. »

Pauvre petit Kieran, qui ne se rend pas compte qu'il est justement en train de parler au prof et de le tutoyer dans le plus grand des calmes.

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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyDim 6 Oct - 22:43

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Il lâche, sans la moindre hésitation. L’autre a l’air de savoir ce qu’il fait et dans son état, Flynn ne se sent pas d’humeur à lutter. Il s’éloigne prestement, tout du moins autant qu’il peut se le permettre, et observe. Tout se déroule assez lentement, pour lui qui a encore l’adrénaline dans les veines, mais rien ne se passe réellement : simplement un combat pour le contrôle entre le jeune homme et le cognard, que ce dernier perd. La victoire semble avoir été facile pour le sorcier et, s’il avait toute sa tête, il en serait très certainement surpris. Mais pas là. Là, son abdomen le tue et son estomac est sur le point de se retourner. Il tente de contrôler son souffle, d’éviter de répandre sa bile - parce que bien sûr, il n’a pas déjeuné - sur le sol du terrain. Inspire, expire. Ça va aller. Il sent la truffe de Riannon contre la paume de sa main qui n’est pas sur son ventre, et le geste est presque automatique quand il lui flatte le cou rapidement. Elle le sait, elle le sent. Il pince les lèvres face à un haut le cœur, mais c’est une fausse alerte.

« Tu aurais dû me laisser l’attraper, je me serai fait moins mal. Viens, on va s’asseoir. » Il ne réagit même pas, se contente de suivre alors que la main sur son épaule le dirige vers les gradins. Il n’est même pas capable de prononcer le moindre mot pour lui dire que ça va - même si clairement, ça ne va pas. A peine assis, il pose une main sur le banc en dessous de lui, tentant de trouver un équilibre alors que la tête lui tourne à cause du mouvement. C’était une idée stupide. Vraiment stupide. Mais à quand remonte la dernière fois qu’il a agit par instinct sans que ça se termine par une idée stupide ? Il réagit trop vite pour que les choses se mettent en place de manière intelligente, et c’est loin d’être la première fois que ça joue contre lui. C’est même très certainement loin d’être la dernière. « Rien de cassé ? Faudrait peut-être t’emmener à l’infirmerie. » Il nie doucement de la tête, essayant de limiter les dégâts. Pas besoin de l’infirmerie, ça va finir par passer. Et puis, si ça ne passe pas, il a de quoi calmer la douleur dans la poche de son manteau. Pour une fois qu’il est prêt à les prendre volontairement, ces cachets. Le silence s’installe un peu plus et l’Anglais entend son cœur battre dans ses oreilles. Non, il ne va pas s’évanouir. Il est sûrement en piteux état, il donne surement l’impression qu’il va tourner de l’oeil d’une seconde à l’autre, mais ça ira. Ça ne peut pas ne pas aller. Il a traversé bien pire, alors il ose se dire que ce n’est pas un cognard dans le ventre qui va le mettre à terre.

« Je m’appelle Kieran, au fait. Faudra prévenir le prof que sa boîte est explosée. Plus de peur que de mal, heureusement. » Il ouvre la bouche pour répondre, mais tourne la tête immédiatement, repoussant doucement sa chienne d’une main sur le museau alors que son estomac se vide sur le sol des gradins. Pas une fausse alerte, cette fois. « Merde… » Il se sent moins pire. Un peu. Mais la contraction de l’organe digestif tend un peu plus ses traits. Oui, clairement, les cachets vont servir. « Va falloir que je nettoie ça, génial… » Il marmonne, le sarcasme évident dans son ton. Son sarcasme, c’est d’ailleurs très certainement tout ce que l’autre homme peut entendre, avec ses mots à moitié mâchés. Le Lion passe l’arrière de sa main sur son visage, esquissant une grimace de dégoût. Super début de matinée. Génial. Son humeur dégringole rapidement. Il finit par se retourner pour reprendre le début de conversation, presque comme si rien ne s’était passé. « Le prof est au courant… Ça fait une semaine que je leur dis qu’il faut changer cette foutue boîte. » Bien sûr que c’était dangereux de la laisser dans cet état-là. Bien sûr que ça allait mal finir. Il ne sait pas trop à qui s’adresser ici, et il n’a pas osé déranger la directrice. Maintenant, il le sait : il est stupide. S’il était remonté directement à elle, le problème aurait surement été réglé depuis un moment. Mais nooooon, il avait fallu qu’il essaye de faire ça autrement. Alors oui, il est nouveau ici, et oui, il est perdu. Oui, il n’a pas la moindre foutue idée de ce qu’il est censé faire et il fait de son mieux en improvisant - ça a l’air de marcher jusque-là -, mais improviser ne l’aide pas à gérer ces problèmes-là visiblement. Alors il va arrêter de faire le con, et ira gueuler là où il faut gueuler. Là, c’est lui qui a pris. Ça aurait pu être l’étudiant - parce qu’il est étudiant, visiblement - à côté de lui. Ça aurait pu être pendant un entraînement. Il a de la chance, quelque part. Et il n’est pas prêt de parier à nouveau avec la caisse. « Je vais m’arranger pour que ce soit réglé rapidement, quitte à aller les emmerder directement chez eux. J’ose pas imaginer le désastre si c’était arrivé en plein cours... » Sa voix est rauque, sa gorge irritée par ce qu'il a régurgité. C’est une sorte de promesse qu’il lui fait, qu’il se fait à lui-même. « Flynn, » lâche-t-il sans plus de formes. « Tu m’en veux pas, je te serre pas la main. Je pense que tu préfères aussi. » Il sent Riannon poser son menton sur ses genoux mais n’ose pas trop la toucher. A la place, il fouille l’une de ses poches à la recherche de son flacon. Son inspiration est tremblante, autant que ses mains quand il l’ouvre. Il sait qu’il y a une chance sur deux pour que tout ça lui coupe les jambes mais fuck it. « Merci, au fait. De l’avoir protégée. Je crois qu’il y a rien que je puisse faire qui suffira à payer la dette que j’ai envers toi, mais sache qu’elle est là, cette dette. Dis-moi si je peux faire quoi que ce soit. » Il déglutit avec peine, referme le tout et le range. Il sait que son estomac va bientôt se serrer de nouveau, et peut-être qu'il aurait dû attendre un peu avant d'avaler quoi que ce soit. Tant pis. « Si je peux me permettre, qu’est-ce que tu faisais là ? » Son regard couvre pour la première fois le terrain, vide. « J’ai pas oublié l'entraînement, si ? » Non, clairement, sinon ils seraient bien plus nombreux à l’attendre, mais le doute subsiste. Peut-être que c’est plus tard, et que l’autre est juste en avance. Son souffle est laborieux, et il devrait surement moins parler. Mais le jour où il se tait, c'est surement qu'il est mort.
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Tormaigh

MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyLun 7 Oct - 23:42

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Kieran & Flynn


Il a l’air d’aller ultra mal, l’autre sorcier, et le fait que le chien se presse autour n’augure rien de bon. Lui, il allait bientôt vomir. Ça lui tournait autour, même s’il essayait de repousser l’inévitable avec des cachets et des potions. Recule. Obéissant, l’américain recula d’un pas, et la seconde suivante, l’inévitable se produisit. Difficile de résister au choc d’un cognard dans l’estomac, c’était déjà miraculeux qu’il ait tenu si longtemps, en fait. L’étudiant ne se permit pas le moindre commentaire, se contentant juste de tourner la tête. Vomir en public n’est jamais bien agréable, il aurait été dommage que l’autre s’en sente humilié. Comme il disait, il allait falloir nettoyer ça, ce qui serait assez rapide avec un sortilège. Les joies de la magie. Pour la boîte, il ne put qu’hausser un sourcil quand l’autre lui apprit que le prof était déjà au courant. Sérieux ? Et il n’avait rien fait ?

« Recurvite. Rapide coup de baguette, et tout disparaît, comme s’il ne s’était rien passé. Si ça fait une semaine qu’il sait, il va falloir qu’il bouge. T’imagine, si ton chien avait pris ? Il aurait eu de gros ennuis. »

Le chien, ou le sorcier. Quoique, il fallait avouer qu’il savait comment se placer face à un cognard, c’était un niveau de maîtrise que le loup-garou n’avait jamais vu de sa vie. Il s’est interposé, et avait réceptionné la balle sauvage en l’attrapant avec professionnalisme, et n’avait pas été blessé, si ce n’était le choc de l’estomac. Il avait dû faire ça un nombre incalculable de fois, lui, quand l’américain ne l’avait fait qu’une seule fois - et encore, ça ne compte pas, il avait ses protections et était soigneusement surveillé par le prof de Quidditch, qui voulait s’assurer que chaque joueur, toutes maisons confondues, comprenne que jouer sans protections, c’est jouer avec sa vie. C’était peut-être un bon joueur de Quidditch ? Venu en Irlande pour faire décoller sa carrière ? Il n’y connaissait pas grand-chose, en Quidditch professionnel ; survivre lui prenait tout son temps. Finalement, le sorcier - Flynn - se présente, ajoutant avec un sourire que bon, ils n’allaient pas se serrer la main pour des raisons assez évidentes. Humour. Je l’aime bien.

« Oh, t'inquiètes. J’ai vu pire que ça, vraiment, élude-t-il avec un demi-sourire, et en plein cours, il y aurait juste eu plus de monde pour nous regarder jouer aux héros. Quel dommage, on a perdu un public. »

Faudra recommencer, veut-il ajouter, taquin, mais le loup l’en empêche. Ce n’est clairement pas le moment. Flynn n’était pas stable sur le banc, et tremblait comme s’il allait vomir à nouveau. La chienne lui tourne autour, inquiète, tandis qu’il sort un flacon de pilules de sa poche pour en ingérer quelques-unes. Sans eau. Pourquoi a-t-il des pilules dans sa poche, surtout ? Bonne question, qu’il aurait pu creuser si Flynn n’avait pas repris la parole pour le remercier, avec un peu de retard, d’avoir sauvé son chien. Il parle de dette, et immédiatement, les oreilles du loup se dressent. Soit un homme d’honneur, soit un homme à la parole trop légère. Honneur. Il aime son chien, ça se voit. Et l’honneur, c’est très important, chez un loup. Cette dette, c’est quelque chose que l’animal n’oubliera pas, malheureusement pour le pauvre sorcier qui ne sait pas dans quel plat il vient de mettre les pieds. Kieran se sent un peu mal d’avoir endetté le sorcier, qui aurait sans doute fait pareil à sa place pour sauver un animal - ou pour sauver Isaak, et tu te serais mille fois endetté sans prendre le temps d’y penser. D’accord, ça se tenait. Il y avait dette, et la discuter serait insultant.

« L’essentiel c’est qu’elle aille bien, élude-t-il à nouveau, pour ne pas minimiser son acte ou insulter la dette de l'anglais, et que tu ne sois pas blessé, mis à part ces petits désagréments. »

Petits désagréments qui menaçaient de recommencer, malgré la volonté que le sorcier mettait à ne pas dégobiller à nouveau. Ohlala, mais fais-le, on sent nos os qui craquent et nos crocs qui poussent une fois par mois, c’est pas un peu de vomi qui va nous écoeurer. Mais ça, c’est plus facile à penser qu’à dire à voix haute. C’est toujours un peu compliqué de se présenter à base de au fait je suis un loup-garou, et ton estomac ça va ? Autant garder ça pour lui un petit moment ; Flynn finirait bien par l’apprendre vu que Kieran ne s’en cachait absolument pas. Un peu moins blême, ce dernier reprit d’ailleurs la parole, lui demandant ce qu’il faisait là. Il était là pour l’entraînement ?

« Non, simple coïncidence. J’ai été réveillé tôt alors je suis sorti prendre l’air et je me suis retrouvé ici. La force des souvenirs, sans doute ? Puis le cognard m’a attaqué, je me suis défendu, c’est sans doute ce qui a attiré ton chien. La suite, tu la connais. »

Dans l’esprit du loup, cependant, les pièces se mettent doucement en place. Flynn avait dit que le prof savait, qu’il prévenait depuis une semaine, qu’il allait prendre les choses en main, puis, finalement, avait-il oublié l’entraînement ? Le rire de l’animal roule dans l’esprit de l’humain qui n’a pas encore compris. Quoi, qu’est-ce qu’il y a de drôle ? Mon frère. C’est un prof. Kieran cille bêtement. Flynn, un prof ? Allons, ils ont le même âge. C’est le prof de Quidditch. L’éclat de rire du loup est encore plus fort dans ses pensées, tandis que Kieran réfléchit. Et comprend. Eh merde, c’est le prof. Ça se fait, d’avoir une dette envers ses profs ? Déjà plus que de les tutoyer ! Le loup est hilare, l’humain est gêné.

« J’ai clairement plusieurs dragons de retard, mais fallait me dire que t’étais prof. Silence - et éclat de rire mental. Que vous étiez prof ? Ça me fait bizarre de te vouvoyer d’un coup mais - non, de vous vouvoyer - Silence, avant qu’il ne soupire avec un sourire amusé. Oh, et merde, j’abandonne. »

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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyMer 9 Oct - 13:52

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Sa baguette, elle est au chaud, dans la poche de sa veste. Il est trop à plat pour simplement y songer. Il y a pensé, plus tôt, quand il s’agissait de bloquer ce foutu cognard, mais pas pour le nettoyage. Il y a le choc, l’adrénaline qui retombe, et le fait que sa mère lui a appris à ne pas trop dépendre de la magie pour les choses simples. Le tout l’empêche de se dire que oui, un simple Recurvite comme celui que vient de lancer l’étudiant - Kieran, donc - suffit. Il a un soupir tremblant. Il a du mal à comprendre ce que lui raconte l’autre, alors il hausse une épaule nonchalante. Non, il n’imagine pas ce que ça aurait donné si Riannon avait été frappée par le cognard. Il ne peut pas. Il ne veut pas avoir ces images-là en tête. Il l’a depuis bien peu de temps, quand il y songe, mais il ne peut déjà plus se séparer d’elle, et sa perte serait bien trop dure pour lui. Alors il ne veut même pas envisager une telle chose, même si elle a failli se produire et que la seule personne qui a réussi à l’éviter est là à vérifier que tout va bien. Un frisson remonte son échine et ses yeux se posent sur la chienne qui lui rend son regard.

La remarque sur l’héroïsme parvient à lui arracher un début de rire amusé. « Dommage, effectivement. » S’il n’a pas particulièrement envie qu’on le voit dans cet état, c’est vrai que l’action en elle-même devait offrir un sacré spectacle. Ça titille un peu son égo, ça flatte son arrogance, à un moment totalement absurde pour ça. Il y a des mots auxquels il réagit instinctivement, et « héros » en est un. S’il était plus en forme, il aurait certainement gonflé le torse de manière inconsciente. Pour l’instant, ça fige juste un sourire sur ses lèvres qui s’efface quand il prend ses cachets et que ceux-ci passent sa gorge avec difficulté. Blessé, il l’est, mais pas tant que ça. Un peu plus haut, et ses côtes auraient pris, se brisant avec l’impact. Et alors là, ça aurait pu être bien plus grave. Il va lui falloir du temps pour se remettre, il va devoir être prudent, mais au moins n’a-t-il pas un poumon de perforé.

« Non, simple coïncidence. » Le soulagement est réel, quand il entend ces mots. La rentrée est encore récente, et il y a mieux que de se pointer en retard - et totalement par accident - à l’un des tout premiers entraînements de l’année. Ce travail, même s’il ne l’a pas particulièrement demandé, il est heureux de l’avoir, et il aimerait bien qu’on ne le reprenne pas au bout d’un mois parce qu’il le fait à moitié. Il ne le fait pas, d’ailleurs, à moitié. Mais s’il avait oublié, on aurait pu se poser la question. « J’ai été réveillé tôt alors je suis sorti prendre l’air et je me suis retrouvé ici. La force des souvenirs, sans doute ? » L’Anglais hausse un sourcil, intrigué. Des souvenirs, sur les terrains de Quidditch, il ne peut pas y en avoir de mille types différents. S’il avait vu le jeune homme manier la batte un peu plus tôt, il aurait su, immédiatement. Mais là, il se contente de supposer très fortement qu’il est ancien joueur, ne serait-ce que pendant ses années d’école. « Puis le cognard m’a attaqué, je me suis défendu, c’est sans doute ce qui a attiré ton chien. La suite, tu la connais. » « Oui... » Il est distrait, un peu. Les souvenirs, la batte qu’il lui a arrachée des mains, tout penche dans cette direction. Il va partir du principe que c’est bien ça, et non un gros coup de chance. Son instinct le pousse à demander confirmation, pour ensuite lui demander s’il a prévu de continuer ou non, savoir s’il va l’avoir sur le terrain, mais son estomac en décide autrement et un nouveau haut-le-coeur l'interrompt. Il fait attention à sa respiration, tente de calmer la chose. Ca va aller. Ce serait idiot de redégueulasser le sol alors qu’il vient d’être nettoyé. Il lutte, tellement qu’il ne remarque pas immédiatement le changement d’expression sur le visage de son compagnon du moment. « J’ai clairement plusieurs dragons de retard, mais fallait me dire que t’étais prof. Que vous étiez prof ? » Pour Flynn à qui ça semble évident, les propos le perdent un peu et le font froncer les sourcils. Il ne comprend pas. Déjà, il ne comprend pas que l’autre se plante sur la personne qu’il a face à lui depuis le début. Et il ne comprend pas pourquoi il galère autant avec le tutoiement, comme si sa simple position devait immédiatement changer le rapport de force entre eux. Alors oui, il est prof. Et oui, la relation entre un prof et un élève est bien différente de celle entre deux élèves. Mais là, tout ça, c’est loin de le choquer. C’est le week-end, ils ne sont ni en cours, ni en entraînement. Kieran vient de sauver la vie de son chien, de nettoyer le sol à sa place. Et puis merde, c’est pas comme s’il en avait grand-chose à faire. « Ça me fait bizarre de te vouvoyer d’un coup mais - non, de vous vouvoyer -  Oh, et merde, j’abandonne. » Nouveau rire, plus faible que le dernier, mais pas moins réel. « Ben le fais pas, que veux-tu que je te dises ? Je t’ai pas vouvoyé non plus et ça va dans les deux sens, alors vraiment, t’emmerde pas avec ça. Puis si on s’est jamais vus avant, c’est que t’es pas un des miens, donc je t’avoue que je m’en bats -- » Ok, ok, c’est pas un de ses élèves, mais il va falloir qu’il fasse quand même attention à sa vulgarité. Sortir qu’il s’en bat les couilles, même dans son état, c’est plus que limite. « Que je m’en moque un peu. » Il passe sa main propre sur son visage, la laisse sur sa joue un instant. Il devrait se redresser un peu, sa position avachie n’améliorant rien. Alors il tente, essayant d’ignorer sa douleur qui n’est pas encore noyée sous les effets de la médecine. Il ne sait même plus quoi faire de lui-même, comment il doit se mettre. Il n’est pas certain que quoi que ce soit l’aide. « Alors comme ça, tu jouais ? Quel poste ? » Il a déjà une petite idée, mais là il a besoin de se concentrer sur autre chose que son ventre, que sa nausée, que sa peine. « T’as jamais pensé à reprendre ? » Il ne sait même pas s'il joue bien, n'en a pas la moindre idée. Il veut juste échanger, s'occuper la tête.
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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptySam 12 Oct - 13:06

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Le jeune américain ne comprenait pas comment il avait pu autant se tromper. Flynn était prof - mais très honnêtement, ils avaient le même âge, comment aurait-il pu deviner qu’un type de son âge était son prof, aussi, hein ? Après, ils n’étaient là que depuis une semaine, et tout ce qui était entraînements de clubs n’avaient pas encore commencé, du moins pas pour le Quidditch, le seul où il s’était inscrit parce qu’il lui fallait bien un peu de temps pour bosser, à côté. Flynn ne semble pas trop chiant, heureusement. Il se fout du fait que l’étudiant l’ait tutoyé pendant plusieurs minutes - comme il dit, lui-même l’a tutoyé et le respect va dans les deux sens - et de toute manière, il était sans doute trop mal pour s’en offusquer. L’américain n’était pas en expert en Quidditch mais il avait assez joué à Ilvermorny pour savoir que quelques centimètres plus haut, et le cognard lui brisait les côtes, ce qui aurait pu provoquer une perforation immédiate d’un poumon. Raison pour laquelle il était obligatoire de jouer avec des protections, et ce, quel que soit le poste. Même une batte magiquement renforcée ne protège pas d’un cognard en traître durant un match.

Ils ne s’étaient jamais vus avant, c’était vrai aussi. L’école était assez grande il faut dire, et les élèves venaient du monde entier. Vu son accent, et parce qu’il ne l’avait jamais vu à Ilvermorny, Flynn devait être anglais. Scolarité à Poudlard, donc. Je parie Gryffondor. Il n’y avait pas grand-chose à parier, ça se sentait, tout comme ça se sentait que lui, quand il disait sortir d’Ilvermorny, il avait passé sept ans à Womatou - même si eh, le Serpent Cornu s’était retourné pour lui aussi. Avant de devenir trop vulgaire, Flynn arrête de parler, tirant un léger sourire à l’étudiant. Ouais, ils avaient bien le même âge, tiens. Il se corrige toutefois, terminant en disant qu’il s’en fiche d’être tutoyé. Parfait. Il pourrait donc continuer à le faire ; tant qu’il ne le faisait pas devant public, ça ne devrait pas poser trop de problèmes, après tout. En parlant de public, il comprenait mieux sa réaction maintenant ; il aurait effectivement eu la classe, en arrêtant un cognard sans protection devant ses étudiants. Un peu moins après qu’il ait vomi, cela étant. Oui, bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie, hein.

« Non, effectivement, je ne suis pas l’un des tiens. Je suis en SOUPE. Il entend presque la voix d’Isaak - neeeeerd - quand il livre son cursus avec un sourire. Mais je suis au club de Quidditch, donc on devrait se croiser quand même. »

Flynn n’a pas l’air décidé à bouger. Il est trop mal pour ça de toute manière. Alors finalement, il s’assied sur le siège d’à côté, maintenant qu’il est sûr que l’anglais ne va pas tourner de l’œil ou vomir à nouveau. La chienne le regarde s’asseoir sans broncher, mais il est clair qu’elle garde ses distances. Elle a peur du grand méchant loup. Le rire animal roule dans son esprit - ce loup est un véritable enfoiré, raison pour laquelle ils s’entendent si bien, sans doute. Après s’être redressé un peu, reprenant par là même quelques couleurs, Flynn reprit la parole, lui demandant à quel poste il jouait. C’était assez évident, vu le violent coup de batte qu’il avait envoyé au cognard, mais c’était un bon début pour faire la conversation - surtout qu’il avait joué à un peu tous les postes au début, en tant que remplaçant, avant de se fixer sur batteur et de n’en plus changer pour le reste de sa scolarité. Mais penser à reprendre ? Pas vraiment. Il n’avait plus le temps pour ça, de toute manière. La vie, ça coûte cher.

« J’étais batteur à Ilvermorny. Je n’ai jamais joué dans la cour des grands, de toute manière je sais que je suis très loin d’avoir le niveau, admit-il avec un sourire - sans se douter, une fois de plus, qu’il parlait à un ancien pro. Donc je n’ai pas grand-chose à reprendre, surtout après huit ans d’arrêt. Je m’étonne même d’avoir réussi à arrêter celui-là alors que je n’ai pas touché une batte depuis la fin de mes études. Il s’installa un peu mieux dans le siège - c’est fou ce que ces gradins étaient inconfortables. J’aurais bien continué, mais la vie coûte cher. Entre les potions et l’appartement, c’est pas mes petits boulots qui m’ont permis d’y jouer régulièrement. »

Sans compter le racisme anti-loups ambiant, et le fait que ses petits boulots, il avait tendance à les perdre une fois que ses patrons comprenaient que le grand type placide et souriant de quasi deux mètres se transformait en corniaud une fois par mois. Pourtant, je sais pas, ça se voit non ? Pour eux, oui, vu qu’ils vivaient en harmonie depuis vingt ans. Pour les autres, peut-être pas. Mais bon. Maintenant qu’il n’avait plus d’appartement à payer, qu’il n’avait plus que la dépense potions à gérer, ça lui permettrait de mettre des sous de côté, se concentrer sur ses études, et oublier l’espace de trois ans que le MACUSA ne veut pas de lui à cause de son frère d’âme. Racistes.

« Toi, par contre… On ne finit pas prof de sport et responsable du club de Quidditch juste avec un joli sourire. Qu’il avait d’ailleurs fort mignon - mais là n’était pas la question de toute manière. T’as dû pas mal jouer, pour savoir comment arrêter un cognard sans protection. Il tourna un peu la tête vers lui, essayant de se rappeler s’il l’avait déjà  vu quelque part - mais comme il suivait très peu l’actualité sportive, absolument pas. A quel poste, du coup ? »

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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyMar 15 Oct - 15:30

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« Mais je suis au club de Quidditch, donc on devrait se croiser quand même. » Le club de Quidditch, donc. A un moment ou un autre, ils se seraient rencontrés, c’est juste un peu plus tôt que prévu. Il aurait surement mieux valu que ça se fasse en entraînement, mais ça leur donnera une anecdote à raconter à tous les deux. Comment Kieran a héroïquement sauvé une chienne, et comment Flynn a vomi ses tripes - presque littéralement - par terre. Incroyable. Puis là, il est sûr que l’Américain sera de son côté s’il doit engueuler quelqu’un pour les protections. Difficile d’être contre après toute cette histoire.

« J’étais batteur à Ilvermorny. Je n’ai jamais joué dans la cour des grands, de toute manière je sais que je suis très loin d’avoir le niveau, donc je n’ai pas grand-chose à reprendre, surtout après huit ans d’arrêt. Je m’étonne même d’avoir réussi à arrêter celui-là alors que je n’ai pas touché une batte depuis la fin de mes études. » Si on demande au Lion, ce genre de choses, ça ne s’oublie pas. Certes, on peut diviser par deux le nombre d’années durant lesquelles il n’a pas joué par rapport à l’autre, mais ça revient instinctivement, comme si c’était ancré en soi. S’il a joué sérieusement, assez sérieusement pour avoir un poste défini, même en équipe scolaire, c’est qu’il savait ce qu’il faisait, ou qu’il faisait de son mieux. Et ça suffit. Ca suffit pour donner des réflexes, ça suffit pour donner des habitudes. Le tout est de remettre les rouages en marche, de tout faire revenir avec un peu de pratique. Et s’il est inscrit au club, ça devrait aller très, très vite. Surtout maintenant qu’il sait ça. Il ne peut pas le laisser lâcher l’affaire. Oui, il n’a pas l’air de vouloir devenir pro, mais ce n’est pas une raison pour ne pas se donner à cent pour cent. « J’aurais bien continué, mais la vie coûte cher. Entre les potions et l’appartement, c’est pas mes petits boulots qui m’ont permis d’y jouer régulièrement. » Les potions ? Quelque chose le gêne et il réfléchit, mais rien ne vient. Ça devrait, pourtant. S’il était un peu plus en forme, s’il était un peu plus alerte. Des indices, l’autre en distribue derrière lui comme un gamin qui marque son chemin avec des pierres. Des putains de pierres brillantes comme le soleil en plein jour. Rien. Ça va surement le prendre d’un coup, comme une réalisation brusque, s’il y repense. Ça risque d’être évident en le voyant faire, en le voyant bouger, en le voyant évoluer. Le temps viendra où il se sentira con, très con, pour l’avoir loupé. Mais là, non, rien. Il se contente d’acquiescer de la tête, sans vraiment se sentir concerné par les galères de l’étudiant. Il ne peut que compatir sans vraiment saisir les difficultés traversées. Il ne peut pas.

« Toi, par contre… On ne finit pas prof de sport et responsable du club de Quidditch juste avec un joli sourire. T’as dû pas mal jouer, pour savoir comment arrêter un cognard sans protection. A quel poste, du coup ? » Ça commence à faire effet, ça commence à endormir la douleur, à la rendre plus sourde, et il sait qu’elle va s’effacer d’un moment à l’autre. C’est là, qu’il saura s’il est bon pour dormir ici un samedi matin ou s’il pourra au moins rentrer chez lui. Ou passer quand même voir quelqu’un pour s’assurer qu’il n’a effectivement rien du tout. Parce que même s’il confirme que tout va bien, il ne sait pas. Il suppose. Il n’est pas encore mort, ce qui est déjà ça, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Et un avis professionnel ne peut pas vraiment faire de mal, même s’il doute que ce soit très grave. En attendant, il se détend visiblement, respire plus facilement. Sa voix est toujours rauque mais il sent moins sa gorge. « Si tu savais où ça peut te mener, ce genre de sourire ! » Il blague, à moitié. Il a bien vu comment ça se passait après les matches, quand ils allaient chercher à boire et qu’il se chargeait de récupérer leur commande. Il a bien vu comment ça se passait en boutique, quand il vendait de l’équipement aux gamins accompagnés par leur mère. Ça joue, bien sûr que ça joue. C’est loin d’avoir tout fait pour lui, mais ça peut faciliter les choses. Mais effectivement, il doute que ce soit ce qui a poussé l’université à lui donner le poste. « J’étais batteur, aussi. Pour une des équipes d’Angleterre. » C’est le genre de choses sur lesquelles il préfère ne pas s’attarder, à la fois pour ne pas balancer des noms juste pour le principe, mais aussi parce qu’à chaque fois, il visualise. A chaque putain de fois. « Ça rend pas mon intervention de la journée moins conne, tu me diras. T’as beau savoir comment, quoi faire pour te protéger au mieux, ça reste une des pires idées que tu puisses avoir. Beaucoup trop de hasard pour se dire raisonnablement, “eh, Bobby, est-ce qu’on irait pas se rattraper quelques cognards avec le ventre, t’en dis quoi ?”. » En même temps, personne ne ferait une connerie pareil en étant sain d’esprit. « Si ça me reprend, colle m’en une, s’il te plait. » Oui, il vient de demander à un élève de le frapper. Normal. Il ne l’aurait pas fait s’il avait compris. Mais non. Non, trop simple.

Sa main propre vient glisser contre les poils de Riannon, dans une caresse qu’il veut réconfortante, la chienne visiblement tendue. Bon sang, tellement de choses qu’il ne remarque pas. A la place, il met ça sur ce qui vient de se passer, sur la peur si présente dans l’air qu’elle est comme un voile sur sa peau. « Ça va aller, tout va bien se passer. » Il est à côté de la plaque, complètement. Elle se tient à distance de Kieran mais ne peut le lâcher du regard, même quand elle s’abandonne aux caresses de son maître. « Tu la fascines, clairement. » C’en est même assez perturbant.
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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyVen 18 Oct - 16:46

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L’anglais se remettait doucement du choc. Il reprenait doucement des couleurs, et son sens de l’humour semblait revenir aussi. Il plaisante à moitié en laissant sous-entendre que les jolis sourires peuvent mener loin, comme si l’américain n’était pas au courant. Kieran ne perd pas son temps à le persuader du contraire, de toute manière Flynn doit s’en ficher un peu. Mais oui, très clairement l’américain sait où un joli sourire peut mener. Ses jobs en vente, il les a décrochés plus grâce à ses sourires charmeurs et son physique avantageux que grâce à ses capacités de vente. Un beau vendeur, quelle que soit la boutique, ça attire les clientes, qui ignoraient que le vendeur au sourire charmeur auprès duquel elles battaient des cils était tellement gay qu’elles auraient clairement eu plus de chances de réussite avec le truc qu’il essayait de leur vendre qu’avec le vendeur en lui-même. Et putain, il en avait vendu, des trucs, en huit ans.

Fin de l’humour, et Flynn reprend la parole. Il était batteur, lui aussi. C’est pour ça qu’il savait comment attraper un cognard. Dans l’une des équipes d’Angleterre. Wow. Wow. Surpris, il tourna la tête vers l’anglais, le fixant d’un tout nouveau regard, mais sans poser de questions. Nul besoin d’être un génie pour comprendre qu’il n’avait aucune envie d’en parler. S’il ne jouait plus, c’était bien pour une raison. Peut-être pas un mauvais comportement, sinon il n’aurait pas été démarché pour être prof ici. La thèse du scandale était donc à écarter, pour la même raison, l’université devait quand même tenir un minimum à sa réputation. Il n’avait probablement pas décidé d’arrêter de lui-même, sinon il l’aurait admis. Donc il restait… Un accident ? Oui, probablement. Le batteur est celui qui s’expose le plus au danger durant les match puisqu’il se met entre le cognard et ses coéquipiers pour les protéger. Comme il ne pose pas de questions, Flynn continue, faisant un nouveau trait d’humour qui arracha un léger rire à l’américain.

« C’est vrai que c’était une idée à la con, mais d’un côté, c’était la seule qu’on avait. Il me semble que les cognards sont traités pour résister aux sortilèges, donc même un sort d’immobilisation aurait échoué. J’imagine qu’il doit bien exister des sorts, mais je ne les connais pas. Mais du coup, il faudrait qu’il se renseigne, tiens. Nerd. Mais tu as raison, cela dit. Kieran esquisse un léger sourire avant de reprendre. Et t’imagines, le temps d’aller chercher les protections ? Il aurait pu se passer n’importe quoi. Une troisième personne qui passe et qui est pris pour cible, le cognard qui sort du terrain et qui attaque quelqu’un qui ne s’y attend pas… Non, c’était débile et dangereux mais c’était la seule chose à faire sur le moment. »

Il aurait quand même dû nous laisser faire. Le loup aurait géré d’une autre manière. Il aurait laissé la balle lui foncer dessus, se serait effacé au dernier moment et aurait sauté dessus pour la plaquer au sol jusqu’à ce que Flynn arrive avec le coffret. Ça aurait été moins dangereux que de la prendre de plein fouet. Surtout avec la vitesse, on avait frappé fort quand même. Il y a ça, aussi. Mais bon, inutile d’en reparler. Flynn avait fait son travail de prof - il n’allait pas laisser un étudiant prendre les risques à sa place, quand même - et malgré les chocs, il avait l’air de bien s’en remettre, même si Kieran allait quand même insister pour l’emmener à l’infirmerie s’il ne voyait pas une nette amélioration de la situation d’ici peu de temps. Ce dernier, d’ailleurs, reprit la parole, lui demandant de lui en coller une si ce genre d’idées brillantes le reprenait. L’américain ne put que sourire d’un air énigmatique.

« Ouais, non, quand même pas. Je dose difficilement ma force quand je frappe, et ce serait dommage que je t’arrache la tête. Léger mouvement de menton vers la chienne. Puis je pense pas qu’elle apprécierait, aussi. »

D’ailleurs, elle le fixait toujours. C’était compréhensible, mais ça commençait à devenir assez irritant. En règle générale, il réglait le problème en laissant le loup planter son regard de nuit dans celui du chien, jusqu’à ce que ce dernier se soumette ou lui gronde dessus - auquel cas le loup faisait rouler un grondement menaçant dans sa gorge jusqu’à ce que celui d’en face s’écrase. Mais il n’allait pas faire ça avec la chienne, pas avec son maître à côté. Il savait très bien qu’elle le fixait par méfiance, et surtout parce qu’il était assis très près de Flynn. Alors elle surveillait. Et ni la caresse ni les mots rassurants de son maître ne la déconcentraient. Et quand l’anglais souligne l’évidence, en pointant du doigt le fait que Kieran fascinait la chienne, le loup bugue quelques secondes, et c’est avec un temps de retard que l’étudiant sourit, amusé par l’aveuglement du prof.

« Je sais, je fais cet effet-là aux animaux, j’ai l’habitude à force. T’inquiètes pas, va, lance-t-il en direction de la chienne, la regardant vaguement dans les yeux, je vais pas le manger, ton maître. J’ai plus intéressant de mon côté. Le loup gronde de rire dans son esprit - kinky ! - tandis que le regard du brun remonte vers le prof, et qu’il lui sourit avec amusement. Je suis pas le seul à avoir des dragons de retard, on dirait. T’as pas encore compris, hein ? »

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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyLun 28 Oct - 18:59

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« C’est vrai que c’était une idée à la con, mais d’un côté, c’était la seule qu’on avait. Il me semble que les cognards sont traités pour résister aux sortilèges, donc même un sort d’immobilisation aurait échoué. J’imagine qu’il doit bien exister des sorts, mais je ne les connais pas. » Lui non plus, mais pour être honnête deux minutes : même s’il en connaissait, il ne les aurait pas utilisés. C’est trop loin d’être son réflexe de base, donc il aurait mangé dans tous les cas. Mais ça pourrait être un bon truc à chercher ça, pour plus tard. Il faut qu’il se fasse une note, qu’il aille bouquiner, voire se renseigner avec des personnes qui auront peut-être une idée. S’il peut trouver un truc de ce genre à leur apprendre, cette sécurité de plus à leur offrir, il prend. Il évitera juste de donner le contexte de ses recherches, c’est tout. « Et t’imagines, le temps d’aller chercher les protections ? Il aurait pu se passer n’importe quoi. Une troisième personne qui passe et qui est pris pour cible, le cognard qui sort du terrain et qui attaque quelqu’un qui ne s’y attend pas… Non, c’était débile et dangereux mais c’était la seule chose à faire sur le moment. » Bon, au moins, si quelqu’un lui dit quelque chose, il a une personne qui le soutiendra. Ça le rassure aussi, un peu. Passer pour un abruti impulsif devant un étudiant qu’il va avoir en club, ça l’amuse moyennement. C’est loin de poser les bonnes fondations pour une relation saine, qui permet une bonne ambiance, tout ça. Il est peut-être un abruti impulsif par moments, mais un abruti impulsif qui le fait en ayant raison, et c’est mieux que rien.

En revanche, il n’a pas l’air de bien vouloir lui en coller une en cas de redite. Étrange, à sa place, il aurait accepté immédiatement. Un prof qui lui donne l’autorisation pour ce genre de chose ? C’est une offre qui ne se présente qu’une fois. Mais il a peut-être un petit souci avec l’autorité, ça doit l’aider à prendre ce genre de décision. « Ouais, non, quand même pas. Je dose difficilement ma force quand je frappe, et ce serait dommage que je t’arrache la tête. Puis je pense pas qu’elle apprécierait, aussi. » Flynn suit son regard en direction de sa chienne, qui relève immédiatement la tête vers lui. Un indice, qui le laisse comprendre que justement, il ne comprend pas tout mais qui, malgré tout le reste, ne lui permet pas d’assembler les pièces du puzzle. Il les a toutes sous la main et, s’il prenait le temps, s’il se concentrait, si sa tête le laissait faire, ce serait clair. Mais non. Trop simple. Il se contente de penser que Kieran exagère un peu, histoire de faire passer le message. Parce que bon, il veut bien croire qu’une droite mise par un gars pareil laisse des traces, tout de même. Mais ça ne semble pas être ce qui dérange Riannon.

« Je sais, je fais cet effet-là aux animaux, j’ai l’habitude à force. » Ah. C’est con. L’Anglais a tendance à faire confiance aux animaux en ce qui concerne les inconnus, à penser que quand ça ne passe pas, il y a une raison. Mais là, la chienne ne semble pas particulièrement rejeter sa présence, simplement le surveiller. Rien qui lui hérisse le poil inconsciemment. Du coup, à part le surveiller aussi, il ne peut pas faire grand-chose. « T’inquiètes pas, va, je vais pas le manger, ton maître. J’ai plus intéressant de mon côté. » Un « Quoi ? » muet remue à peine ses lèvres alors que la remarque lui échappe complètement. Il hésite à poser la question mais il n’est pas certain de vouloir connaître la réponse. Ça peut être plein, plein de choses différentes, même si la première qui lui vient à l’esprit est, sans grande surprise, de nature sexuelle. Et il le connaît trop peu pour se mêler de ce genre de choses. Donc il laisse glisser, gardant néanmoins son incompréhension peinte sur les traits.

« Je suis pas le seul à avoir des dragons de retard, on dirait. T’as pas encore compris, hein ? » Et là, c’est le silence. C’est la tentative de réflexion intense, embrumée par les fonds de douleur et les substances médicamenteuses. C’est son expression qui passe de « Hein ? » à « Je pige pas » avec une rapidité fulgurante, en passant par le « Qu’est-ce qu’il me raconte, le con ? ». Il le sent bien, qu’il passe à côté de quelque chose de flagrant. Que c’est juste sous son nez et qu’il ne voit rien, du tout. Il a l’impression d’être con, et il déteste avoir cette impression là. Alors il rembobine, il essaye, il tente vraiment. Mais plus il cherche, plus il fait l’inventaire de ce qui le perturbe depuis le début de leur rencontre, plus ça devient flou. Après un moment qui semble durer une éternité mais qui n’est pas si long que ça, sa cervelle cesse de fonctionner correctement. Le soupir qui s’arrache de son torse est long, preuve de son abandon. « Nan. Nan, je comprends pas. Si t’avais prévu des énigmes, laisse tomber, je suis pas du tout d’attaque pour ça. Pas que j’aime franchement ça en temps normal, en plus. Mais alors là, c’est même pas la peine. » Il débite, mais c’est plus par habitude que parce qu’il pense réellement. Là, il pourrait sortir tout comme n’importe quoi, ça ne ferait aucune différence. « C’est quelque chose d’évident, j’imagine ? Quelque chose que j’aurais dû repérer y a un moment ? Je suis sûr que c’est ça, que même un enfant de trois ans aurait pigé. » Il est irrité, ça s’entend, ça se voit, même sa chienne le sent. « Bon, vu que je suis visiblement à côté de mes pompes, va falloir que tu me le dises clairement, sinon on y est encore ce soir, et j’imagine que t’as bien autre chose à foutre que de rester là à faire garderie. Je loupe quoi ? »
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MessageSujet: Re: A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn)   A trophy carries dust. Memories last forever. (Kieran&Flynn) EmptyLun 25 Nov - 23:12

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Flynn ne comprenait rien. C’était difficile de le blâmer. Le choc ne devait pas trop l’aider à y voir plus clair, surtout après qu’il ait vomi ses tripes entre deux chaises. Il réfléchissait intensément, pour essayer de comprendre ce qu’il avait raté, ça se voyait clairement. Beau joueur, Kieran se tait, le laisse chercher. Mais Flynn n’a pas l’air d’être un joueur patient. Il ne tient que quelques secondes avant de jeter l’éponge dans un profond soupir, l’implorant presque d’abandonner ses énigmes et de lui donner la réponse une bonne fois pour toutes. Et ne pas trouver l’irrite, ça se sent très clairement. Encore un qui n’aime pas vraiment le ridicule - même si, dans le cas présent, il était loin d’être ridicule. Juste déphasé à cause du cognard, de la douleur, et de la peur de voir son chien - presque - mourir. Le fait que son chien comprenne et pas lui semblait le frustrer un peu plus encore, alors qu’il était bien connu, pourtant, que les animaux comprenaient les choses plus vite que les humains.

« Tu loupes rien d’exceptionnel, vraiment. Il lui sourit, et son regard bleuté se teinta brièvement d’un gris d’acier avant qu’il ne reprenne la parole. Je suis un loup-garou. C’est pour ça qu’elle me surveille. L’instinct protecteur, tout ça. »

Instinct protecteur qu’elle avait d’ailleurs très bon puisqu’elle avait fini par comprendre qu’il ne serait d’aucune menace pour son maître. Pas après l’avoir aidé, elle, en la protégeant d’un cognard agressif avant d’aider Flynn à remettre la balle maudite dans son emplacement. Ce n’était pas pour, maintenant, attaquer son prof sans réagir, après l’avoir aidé à s’asseoir et lui avoir proposé plusieurs fois d’aller à l’infirmerie, ce serait un comble. Puis honnêtement, aurait-elle la moindre chance si elle se jetait sur lui ? Probablement pas. Non, elle n’aurait aucune chance, un chien ne rivalise pas avec un loup. Elle aurait peut-être le temps de le mordre deux à trois fois avant qu’il ne lui rompe le cou d’une torsion du poignet, et la jeune chienne devait bien en avoir conscience. Mais bon, pour ça, il aurait fallu qu’il se montre un minimum dangereux, ce qui, pour le moment, était loin d’être le cas.

« Je suis sous Tue-Loup hein, t’inquiètes, précisa-t-il bien inutilement - il n’aurait pas eu accès à l’école s’il avait été une menace potentielle. J’ai un calendrier lunaire très précis et en vingt ans, je n’ai jamais raté la moindre prise. Je suis aussi dangereux que ta chienne, quoi. Terrifiant, je sais. »

Un gros chien avec des crocs mortels et une salive empoisonnée, c’est super rassurant. Sans relever la pique du loup - il n’avait jamais fait de mal à qui que ce soit, ce n’était pas pour commencer maintenant - il esquissa un nouveau sourire tranquille en se demandant pourquoi diable il s’était justifié comme ça. Ah, oui. Parce que Flynn était prof et pouvait lui mener la vie dure s’il estimait qu’un sale monstre n’avait rien à faire ici. Enfin, en attendant, le pseudo sale monstre restait très attentif au prof, toujours aussi pâle, toujours aussi mal. Le choc avait dû être plus violent que prévu, et maintenant qu’il s’était assis et un peu reposé, la douleur devait revenir par vagues rapides et pas vraiment agréables. Il était tout pâle, le pauvre, à la limite de vomir une deuxième fois.  Il s’était peut-être cassé un truc, avec tout ça.

« T’as vraiment pas l’air bien. Allez, on va à l’infirmerie. C’est un ordre, prof. »

Se levant le premier, il aida ensuite Flynn à se redresser. Il faisait peine à voir, le joueur pro, tout pâle et à ça de vomir ses tripes. Ouais, il fallait qu’il aille assez rapidement à l’infirmerie, que ce soit de gré ou de force. Vu l’état de son maître, la jeune chienne ne risquait pas de trop protester s’il l’embarquait de force sur son épaule pour le traîner chez un médecin…

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